Selon le psychologue Tom Griffiths, cité par le magazine 20 minutes, le PageRank pourrait un jour servir de modèle à ceux qui veulent comprendre comment fonctionne la mémoire humaine.

En effet, M. Griffiths est l'auteur d'une étude baptisée Google and the Mind: Predicting Fluency With PageRank et parue dans la revue Psychological Science, et selon laquelle notre mémoire fonctionnerait comme le système du PageRank de Google lorsqu'on nous demande de lister une série de mots commençant par une lettre donnée...

Griffiths, grâce à un réseau sémantique mettant en relation les mots les uns avec les autres, a pu trouver de très fortes interactions entre 1 000 mots de la langue anglaise, tout comme un réseau de pages web s'interconnectent à l'aide de liens hypertextes.

Des étudiants servaient ensuite de "cobaye" et devaient lister des mots commençant par une lettre donnée le plus rapidement possible. Et les résultats "humains" fournis par cette expérience étaient très proche de ceux fournis auparavant par son "PageRank" sémantique...

"Dans Google, le PageRank d'une page web est le nombre de fois où cette page sera visitée par un « internaute aléatoire » qui naviguerait sur la toile en cliquant des liens au hasard" explique Griffiths, cité par 20 minutes, "dans notre expérience, le PageRank d'un mot correspond au nombre de fois où ce mot est activé lors d’une sollicitation au hasard de notre réseau sémantique".

En même temps, cette expérience n'est pas complètement farfelue puisque le PageRank mesure un indice de popularité, donc un mot "populaire" a également plus de chances d'être trouvé par la mémoire humaine lorsqu'on lui demande un terme commençant par une lettre donnée.

D'aileurs, le système du PageRank a été notamment inventé sur une base très "humaine". En effet, ce n'est rien d'autre, au départ, que l'extrapolation du fait qu'un scientifique est d'autant plus populaire que ses travaux sont cités dans des revues scientifiques elles-même populaires comme Nature, Science, etc. La notion de "citation", dans la vie réelle, correspond au lien sur le Web. Comme quoi, la vie est un éternel recommencement 🙂

Source de l'image : Wikipedia