La sublime (jugement personnel, voir photo ci-contre...) Marissa Meyer, vice-president of search products and user experience de Google, a dévoilé lors du séminaire Google I/O, qui réunissait des milliers de développeurs à San Francisco la semaine dernière, la manière dont le moteur de recherche testait ses pages de résultats de recherche avant d'y insérer une quelconque nouveauté.

Dans le cadre de cette méthodologie baptisée "split A/B testing", Marrissa a indiqué plusieurs points importants lors de sa conférence :

- Le nombre de résultats par page a été fixé à 10 par défaut car lorsque Google en proposait plus, le poids de la page augmentait et donc son temps de chargement également et les gens cherchaient moins. Ainsi, pour 30 liens par page, le moteur perdait 20% de requêtes. Pourtant, lorsque la demande était faite directement auprès de l'utilisateur, la réponse était toujours "nous voulons le plus de résultats possible". Oui, mais dans le même temps de réponse que lorsqu'il y en a 10, ce qui est techniquement compliqué... Aussi, Google s'est limité à 10 liens par défaut.

- Le phénomène s'est reproduit avec Google Maps. Lorsque la taille de la page de cet outil, qui faisait 120 Ko, a été réduite de 30%, le site a immédiatement gagné 30% de recherches en plus de façon quasi-mécanique...

- La méthodologie employée a également servi à définir les espaces blancs autour du logo, la couleur de fond des publicités (le jaune fait plus cliquer que le bleu), etc.

- Enfin, on apprend également dans le discours de Marissa Meyer qu'une seule requête sur le moteur de recherche Google fait "travailler" entre 700 et 1 000 ordinateurs... Etonnant...

Marissa Meyer a également dévoilé une anecdote amusante : au début de Google, c'étaient des étudiants de l'université de Stanford qui étaient utilisés comme "cobayes", par exemple pour trouver quel pays avait reçu le plus de médailles d'or aux Jeux Olympiques de 1994. Et beaucoup de testeurs restaient muet devant la page d'accueil du moteur, semblant attendre quelque chose... En fait, les gens étaient tellement habitués aux sites "arbres de Noël" de l'époque qu'ils attendaient que "quelque chose de plus " s'affiche... Or, la page d'accueil de Google était affiché de façon complète depuis un moment.
C'est pourquoi Google a rajouté la mention de copyright sur son bas de page. Non pour des raisons juridiques mais uniquement pour dire quelque chose comme "la page est bien affichée en entier, vous pouvez taper vos mots clés !!!" Ceci dit, l'interface minimaliste de départ ne faisait pas partie, selon elle, d'une stratégie établie. Lorsqu'elle demanda à Sergey Brin, co-fondateur du moteur, pourquoi il avait "pondu" des pages si simplifiées, elle se vit répondre : "parce que je ne maîtrise pas le langage HTML"... Ah, d'accord...

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