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Google a indiqué qu'il allait désindexer la presse allemande de son site d'actualités, en réaction à la 'Lex Google' signée l'année dernière. Une réaction prévisible qui ridiculise encore un peu plus les sites de presse outre-Rhin...

Fin août 2012, on apprenait que la "Lex Google" avait été votée en Allemagne. Le gouvernement allemand venait donc d'approuver un texte de loi qui visait à faire payer Google Actualités lorsqu'il reprenait le titre et le chapo d'un site de presse. Pathétique... A l'époque, nous disions, en réaction à cette loi, que Google Actualités devrait se débarrasser des gros sites de presse nationaux qui demandent ce type de rémunération, et donc ne plus leur fournir de trafic. Vous voulez être payés ? OK, on vous désindexe car nous ne le voulons pas !.

Et bien, c'est exactement ce que Google vient de faire : le moteur de recherche désindexe actuellement les gros titres de presse outre-Rhin par défaut. Ceux-ci devront ensuite demander à être réintégrés, mais pour cela, il leur faudra renoncer à toute demande de rémunération. Une action qui devrait signer l'arrêt de mort de nombreux titres, qui ne désireraient pas rester dans le statu quo (mais ont-ils vraiment le choix ?). Quand on cherche, on trouve. Hélas... Et quand on pense que le SPQN (syndicat de la presse quotidienne nationale française) s'était à l'époque félicité de cette loi, en invitant à Paris "son principal lobbyiste, Christoph Keese, afin qu'il partage son expérience avec les éditeurs français."

Il est surtout consternant, dans cette affaire, que les éditeurs de presse allemands n'aient pas réfléchi plus loin que le bout de leur nez, sachant très bien qu'ils étaient dépendants de Google et que ce site avait aujourd'hui le droit de vie ou de mort sur eux. Pourtant, l'expérience belge aurait dû leur mettre la puce à l'oreille... Navrant...

crieur de journaux
Source de l'image :DR