Dans le dernier épisode du podcast « Search Off the Record » relayé par Search Engine Journal, John Mueller, Gary Illyes et Martin Splitt, de la Google Search Relations Team, ont discuté du Web3 et notamment des implications de cette nouvelle technologie sur le SEO.

Ce qu’il faut retenir :

  • Reposant sur un principe de décentralisation, le Web3 est à l’origine de nouvelles applications
  • Cette nouvelle technologie pose plusieurs défis à Google, dont l’exploration et l’indexation des domaines
  • En l’état actuel, l’évolution du Web3 ne semble pas motiver les équipes de Google à explorer davantage le sujet

Web3 : de quoi parle-t-on ?

Avant toute chose, une petite présentation s’impose. Encore à ses balbutiements, le Web3 est une évolution d’internet qui se distingue par son principe de décentralisation basée sur la technologie blockchain. Comparativement au web actuel, cette évolution vise à offrir aux utilisateurs davantage de contrôle sur leurs expériences en ligne, améliorer la confidentialité des données et faciliter et les interactions peer-to-peer.

Web3 : un futur casse-tête pour les robots d'exploration de Google ?

L’un des points abordés durant le podcast concerne l’impact du Web3 sur les pratiques SEO, les classements dans les moteurs de recherche et la visibilité des sites internet. John Mueller a notamment donné un aperçu des défis posés par les adresses Web3, expliquant que ces domaines ressemblent à des domaines de premier niveau, sans toutefois avoir la structure des domaines traditionnels. Cette particularité complique le travail des robots d’explorations qui se heurtent à des limites lorsqu’ils essaient d’explorer et d’indexer le contenu de ces domaines non conventionnels.

Quelles applications pour le Web3 ?

Bien que l’équipe reconnaisse qu’elle n’a pas encore eu vent d’un développement substantiel sur le Web3, elle évoque plusieurs applications potentielles :

Applications décentralisées (dApps)

Le Web3 offre la possibilité de créer des applications décentralisées, également appelées dApps, qui utilisent des réseaux peer-to-peer, généralement via la blockchain. C’est le cas notamment des NFT ou des DeFi (finance décentralisée). Dépourvues d’intermédiaires, ces plateformes sont censées offrir plus de transparence, de sécurité et de contrôle aux utilisateurs.

Domaines basés sur la blockchain

Avec le Web3, on assiste à l’arrivée de domaines basés sur la blockchain qui se distinguent des domaines traditionnels. Propriétés des utilisateurs et contrôlés par ces derniers, ces domaines utilisent de systèmes de nommage décentralisés, et ne dépendent donc pas des registraires de nom de domaine. Parmi les exemples cités : Ethereum Name Service (ENS) ou Unstoppable Domains.

Identité numérique et vie privée

La dernière application mentionnée dans le podcast concerne l’identité numérique et la protection de la vie privée, que le Web3 est voué à améliorer. Le Web3 doit notamment permettre aux utilisateurs d’être propriétaires de leurs données personnelles et d’en garder le contrôle, grâce aux solutions d’identification décentralisées et à la cryptographie. Cette utilisation répond à une demande croissante d’amélioration de la protection de la vie privée et des données en ligne.

Et la réaction de Google dans tout ça ?

Aussi surprenant que cela puisse paraître à certains, à moins que les intéressés n’aient volontairement pas voulu s’étendre sur le sujet, le Web3 ne semble pas vraiment faire partie des priorités de Google. Tout du moins en termes de SEO. La faute à une évolution encore trop timide ? En tout cas, c’est ce qu’affirme Martin Splitt : « Je n’ai pas encore vu beaucoup de choses construites sur les systèmes Web3. J’imagine que si cela devient un sujet important, nous le découvrirons et nous pousserons l’investigation plus loin. » En somme, la réaction de Google à l’égard du Web3 devrait avant tout dépendre de la façon dont va évoluer cette nouvelle technologie.

Retrouvez l’article original sur Search Engine Journal