Quelques infos sur Google (et Bing parfois) et son moteur de recherche, glanées ici et là de façon officieuse ces derniers jours. Au programme, cette semaine : comment gérer les erreurs 404 ? Est-il judicieux de rédiger un contenu avec Google en tête ? Quel est le vrai problème derrière le bourrage de mots-clés ? Changer un simple caractère a-t-il un impact sur le système Helpful Content ?

Voici une petite compilation des informations fournies par les porte-paroles officiels de Google ces derniers jours sur différents réseaux informels (Twitter, Hangouts, forums, conférences, etc.). Donc « gossips » (rumeur) + Google = « Goossips » 🙂

La communication du moteur de recherche étant parfois plus ou moins sujette à caution, nous indiquons, dans les lignes ci-dessous, le niveau de confiance (taux de fiabilité) que nous accordons à l'information fournie par Google (de 1 à 3 étoiles, 3 étoiles représentant le taux de confiance maximal) - et non pas à la source qui en parle.

Erreurs 404 : dans certains cas, le mieux est de les ignorer
Sur Reddit, John Mueller a clarifié la manière d’aborder les rapports de la Search Console signalant un nombre important d’erreurs 404 relatives à des URL qui n’existent pas. En cause : des sites de spam créant des liens vers des pages imaginaires. Dans ce cas précis, John Mueller conseille simplement d’ignorer les erreurs indiquées dans le rapport : « si la page n’est pas censée exister, il est normal que cela renvoie une erreur 404. »
Source : Search Engine Journal
Taux de fiabilité :
À moins que l’erreur 404 pointe un problème d’accessibilité d’une page, une mauvaise redirection ou une URL erronée, c’est-à-dire un problème en mesure d’être solutionné, il n’y a pas matière à s’inquiéter.

Arrêtez de penser à Google quand vous rédigez
Sur X/Twitter, Danny Sullivan de l’équipe Search Liaison a invité les blogueurs et autres producteurs de contenus à ne pas se focaliser sur Google lorsqu’ils doivent rédiger du contenu : « je vous encourage (ou qui que ce soit) à cesser de penser – qu’est-ce que je dois faire pour Google – en termes de production de contenu. Faites plutôt ce que vous pensez être le mieux pour vos lecteurs. Ne pensez pas à Google. Pensez à vos lecteurs. Faites ce qu’ils trouveront utile. C’est ce que nos systèmes de classement cherchent à récompenser ».
Source : Search Engine Roundtable
Taux de fiabilité :
Que cela soit par la voix de Danny Sullivan ou par celle d’un autre de ses représentants, Google ne cesse de répéter la nécessité de se focaliser sur les attentes des lecteurs. Dans la pratique, c’est toutefois loin d’être aussi simple.

Le bourrage de mots-clés n’est pas (uniquement) un problème de répétitions
Sur X/Twitter, Danny Sullivan a apporté quelques précisions concernant le Keyword Stuffing, ou bourrage de mots-clés en bon français. Selon lui, le problème serait moins lié au nombre de fois qu’un mot est répété sur une page qu’à la manière dont ils sont intégrés : « Le bourrage de mots-clés est un véritable spam qui consiste à répéter un terme de manière insensé à plusieurs reprises. Ce n’est pas toujours le cas, mais il ne faut pas non plus être paranoïaque en pensant que si l’on utilise un terme un certain nombre de fois, on a basculé dans le bourrage de mots-clés. (…) Il s’agit simplement d’une manière d’écrire inutile ». Après avoir illustré son propos avec un exemple plutôt significatif, Danny Sullivan développe : « Ce n’est tout simplement pas la façon dont les gens écrivent et expliquent les choses. (…) Non, nous n'avons pas besoin de répéter les choses aussi souvent. Nous disposons d’excellents moyens d’analyser le langage et de comprendre le sens et les concepts. La meilleure façon de s’aligner sur cela est d’écrire comme vous le feriez pour les gens. »
Source : Search Engine Roundtable
Taux de fiabilité :
Avec cette déclaration, on comprend que Danny Sullivan pointe surtout du doigt les formulations peu naturelles qui mettent clairement en exergue l’intention de « tromper » l’algorithme.

Google Helpful Content : changer un simple caractère n’est d’aucune utilité
Danny Sullivan a rappelé que le Helpful Content System était un algorithme qui s’appliquait à l’ensemble d’un site. Par conséquent, modifier un seul caractère sur une page n’a aucun impact : « Si le système Helpful Content n’utilisait qu’un seul changement de caractère sur une seule page dans le but de déterminer si un site dans sa globalité a un contenu utile, il y aurait un problème avec des milliards de documents utiles. Ça ne fonctionne pas comme ça. » Ici, Danny Sullivan fait référence à la modification d’une date dans une page, destinée à indiquer la fraicheur du contenu.
Source : Search Engine Roundtable
Taux de fiabilité :
Il serait effectivement étonnant qu’une toute petite modification puisse avoir pour effet de modifier le classement d’un site. À moins que cela puisse être utile aux internautes, comme le dit si souvent Google ?