Sponsorisé par SEO Jungle.

Dans cette interview exclusive, j'ai eu le plaisir de discuter avec Frédéric Bescond, fondateur de SEO Jungle, une plateforme de netlinking gamifiée qui transforme la manière dont les spécialistes SEO abordent l'acquisition de liens. Frédéric m'a raconté son parcours, ses ambitions et les défis qu’il a rencontrés pour bâtir cette plateforme, qui se distingue par son approche transparente et l’utilisation d’une base de données de sites à l’échelle mondiale. Il nous dévoile également ses projets pour l’avenir de SEO Jungle.

Début de carrière SEO

Mathilde : Bonjour Frédéric ! Avant de parler de SEO Jungle, comment es-tu tombé dans la marmite du référencement naturel ?

Frédéric : Bonjour Mathilde ! Quand j'étais plus jeune, j'étais un peu un geek. J'étais tout le temps devant mon PC. Mes cousins étaient comme moi et, en 1998, alors que j'avais 14 ans, l'un de mes cousins, fan de parcs d'attraction, avait créé un site sur le parc Walt Disney. Sur Google, il était en première position sur le mot-clé "parc Walt Disney" devant le parc Walt Disney. Ce qui n'est plus possible à reproduire aujourd'hui !

Du coup, quand on ne comprend pas, forcément, on trouve ça un peu magique. J'ai donc demandé à mon cousin de m'expliquer comment il avait fait. C'est là qu'il m'a expliqué comment référencer un site sur Google.  

A la fin de mes études d'infographiste 3D à Paris, j'avais un choix à faire. À l'époque, il n'y avait du travail qu'à Paris ou à l'étranger sur ce type de poste. J'ai du mal avec les grandes villes, je me sens plus à l'aise en Normandie. Je suis normand à la base. Donc, je n'ai même pas cherché de travail. Je me suis juste dit : je dois trouver un plan B.

À l'époque, le développement avait le vent en poupe. Je savais déjà développer, j'étais bien conscient qu'il fallait que j'aie un diplôme pour être embauchable. J'ai donc fait des études de développeur, puis j'ai été embauché.

Et un jour, je suis contacté par une personne de Google me disant que l'un de mes sites est sélectionné pour le Trophée Google e-Ville 2011. En gros, il s'agissait d'élire le site ayant eu la plus grosse croissance en visibilité sur Google. Sur la ville de Caen, 8 sites internet avaient été sélectionnés, dont mon site Joujoumania, qui a gagné le trophée au national ! C’était un site d’annonces de moto, scooter, quad, buggy... Je l'avais créé car, à cette époque, je voulais acheter un quad et je trouvais les sites d'annonces existants non adaptés.

Mathilde : Ce prix, ça a été un déclic pour toi ?

Frédéric : Oui, je me suis dit que je n'étais peut-être pas si mauvais et que je pourrais peut être faire de ce hobby mon métier. Au départ, pour me vendre, je mettais en avant le succès de Joujoumania, qui était en 1ère position sur quelques gros mots-clés du secteur, et certains même devant lacentrale.fr.

Lancement de SEO Jungle

Mathilde : Peux-tu me raconter la genèse de SEO Jungle ? Qu'est-ce qui t'a donné envie de créer une plateforme de netlinking alors que tu baignais déjà dans le SEO ?

Frédéric : Comme je suis développeur de formation, dès 2013, j'avais déjà créé ma plateforme de netlinking, mais en interne, pour moi et mes équipes.

Mathilde : Dans les plateformes existantes, il y avait quelque chose qui ne te satisfaisait pas ?

Frédéric : Oui et non. Bien entendu, on utilisait les plateformes existantes. Le petit problème, c'est qu'on arrivait très vite au bout du catalogue sur chaque plateforme. Du coup, quand vous avez une prestation avec un client et que vous arrivez au bout du catalogue ou de l'ensemble des catalogues, il faut bien trouver des solutions.

Mathilde : Vous cherchiez des sites sur lesquels vous pouviez demander des liens ou acheter des liens ?

Frédéric : Oui, tout à fait, on faisait du démarchage de sites. Pour nos clients, on s'est mis dès 2013 à prospecter des sites internet pour en avoir plus, pour avoir des sites qui n'existaient pas dans les catalogues des autres, pour qu'on puisse continuer notre travail en fait.

En 2013, nous avions déjà commencé à constituer notre catalogue de sites partenaires. Lorsque l'algorithme Penguin est sorti, on avait déjà commencé à remettre en question nos méthodes, on avait des partenariats avec des médias, des blogueurs, etc. Et j’ai aussi eu envie de pousser le linkbaiting.

Le but était que les gens créent naturellement des liens externes vers notre contenu original. Et si ça marchait, on allait pouvoir le proposer à nos clients. SEO Jungle est né de ça, à la base.

SEO Jungle version BD

Mathilde : Au début, tu voulais créer un jeu vidéo pédagogique pour tester le linkbaiting ?

Frédéric : Exactement. A l’époque, pour travailler avec un client, il fallait beaucoup de pédagogie. Je m’étais dit qu’un jeu vidéo pédagogique, ça pourrait nous aider à expliquer comment les choses fonctionnent, pour démystifier le SEO. Et je pense que c’est plus facile aussi de vendre quelque chose quand la personne en face comprend ce que tu vends.

Mais financièrement, ce n’était clairement pas possible. On a donc décidé de créer un guide SEO, avec des caricatures, mais en me renseignant, j’ai appris que je ne pourrais pas légalement utiliser les vrais noms des personnages comme Google, Bing, etc. Cela perdait donc son sens. J’ai alors eu l’idée de créer la première BD sur le SEO. Nous étions en 2015. On l’a appelé SEO Jungle, pour expliquer le SEO de manière ludique.

Mathilde : Ca a permis de faire connaître la marque SEO Jungle, du coup ?

Frédéric : Exactement. Et comme on avait rempli nos objectifs de liens, je ne voyais plus d’intérêt de continuer à investir dans ce projet.

Et puis, en 2023 on a décidé de rendre publique notre plateforme de netlinking. Au moment de choisir le nom, j'ai voulu reprendre SEO Jungle ! C'était une suite logique du projet. Cette plateforme reprend les concepts de la BD et de la plateforme. On a donc une plateforme de netlinking, bien entendu, avec le côté gamifié de SEO Jungle.

Mathilde : La marque SEO Jungle a ainsi été transformée pour coller à cette base de données que vous aviez en interne pour la commercialiser. Vous avez aussi gardé le côté BD avec les différents personnages. Finalement, tu as rassemblé dans cette plateforme de netlinking, SEO Jungle, tout ce que tu voulais faire.

Frédéric : Tout ce que j’aime en effet.

Un succès auprès des éditeurs de sites

Mathilde : Tu me disais que vous aviez le deuxième plus gros catalogue au monde avec plus de 105 000 sites référencés, c'est bien ça ?

Frédéric : Effectivement, mais en réalité, en base de données, on est déjà le plus gros catalogue mondial.

Ca fait deux mois et demi qu’on a mis en pause les validations de sites pour sortir la version 1.1, prévue pour mi-avril. Ca va changer beaucoup de choses sur les offres qu’on propose.

Jusqu’à maintenant, on rentre entre 10 et 15 000 nouveaux sites par mois, donc ça va très, très vite. 10 000 nouveaux sites par mois, parfois, ça correspond juste aux catalogues de certains concurrents. Honnêtement, ajouter 10 000 nouveaux sites par mois, à part nous, personne ne le fait actuellement.

Mathilde : Et comment tu expliques le succès de la plateforme auprès des éditeurs ? Qu'est-ce qui les attire ? Alors je sais que tu as une équipe de prospection, est-ce qu'il y a aussi des demandes entrantes ?

Frédéric : Tout d'abord, je pense que le projet est totalement disruptif comparé aux autres plateformes mondiales. Qu'on aime ou qu'on aime pas, il ne passe pas inaperçu et c'est exactement ce qu'on souhaitait. C'est un marché extrêmement concurrentiel, et de mon point de vue, faire comme les autres n'est pas une bonne stratégie. Ensuite, tout n'est pas magique, nous avons aussi une grosse équipe dédiée uniquement à la prospection de sites et là encore, je pense qu'on est très peu, voire les seuls. 

Je suis convaincu qu'il faut faire les choses bien et proposer quelque chose de différenciant, qui plaît, avant de réellement le commercialiser. J'ai donc préféré me concentrer d'abord sur le produit, en concentrant notre budget sur son amélioration.

Dès que la version 1.1 sortira, SEO Jungle aura le plus gros catalogue mondial avec plus de 200 000 sites référencés.

Mathilde : Et du coup, avec une majorité de sites à l’international ou la majorité quand même en France ?

Frédéric : Non, c’est vraiment à l'international. On couvre déjà 30 langues. On est premier depuis longtemps sur la partie anglophone. Et probablement 2ème sur la partie francophone.

L’objectif de cette année c’est d’avoir le plus gros catalogue en anglais, en français, en allemand, en italien et en espagnol. On a déjà des sites à peu près sur toutes les langues, c’est juste que là maintenant, il va falloir étoffer les langues.

Analyse automatique des sites

Mathilde : Tu me disais que vous développiez votre propre crawler qui analyse tous vos sites. C’est quoi l’objectif derrière ?

Frédéric : Oui, tout à fait. On a développé notre propre crawler. On en a même plusieurs.

SEO Jungle est sorti en juillet 2024 pour le grand public, mais ça fait trois ans qu’on le développe. On a investi pendant deux ans et demi pour le développement.

Concrètement, en netlinking, si on voulait faire les choses bien, il faudrait qu’on analyse humainement chaque site internet sur lequel on veut un article pour s'assurer que le site en question est vraiment pertinent pour son netlinking, observer notamment l'évolution du trafic du site : est-il en progression ? En régression ? Et si oui, pourquoi ?

Avec la plateforme, vous n'avez pas à crawler les sites que vous visez et faire cette analyse humaine : elle est déjà préfaite. C'est un gros gain de temps.

Si vous deviez le faire manuellement, cela demanderait un temps considérable de récupérer toutes les données des sites à analyser.

Mathilde : Si le crawler détecte qu’il y a un site qui est pénalisé ou en tout cas qu’il n’est pas de qualité suffisante pour que ces liens apportent de la confiance, que se passe-t-il derrière ? Le site est-il retiré du catalogue ?

Frédéric : Non, pas du tout. En fait, nous, on ne veut pas imposer une stratégie, on ne veut pas imposer une vision. On n’est pas là pour ça. Nos clients ont leurs propres stratégies. Certains experts SEO peuvent avoir une méthodologie spécifique ou différente et produire d'excellents résultats.

Par contre, on donne quand même des indicateurs qui sont neutres. On analyse le site, on fournit les données clés : le nombre de liens internes, le nombre de liens internes vers l'externe au total et vers des noms de domaines uniques, des ratios comme le nombre de mots par page, le nombre de liens externes par page, le ratio de liens internes vers l'externe, etc.

Avec la version 1.1, on va pouvoir en effet donner un ratio pour que ce soit plus simple. Par exemple, pour un site qui fait un million de pages, on va fournir un ratio pour une page : le nombre de backlinks qu'elle envoie et ceux qu'elle reçoit. Par exemple, si, par page, le site envoie envoie 10 liens vers l'externe, on peut supposer que c’est une ferme de liens, alors que visuellement, le site donne l’impression d'être un média tout à fait normal.

A partir du niveau 25 ou niveau 30 (on peut gagner des XP et des levels sur la plateforme), l'utilisateur débloque des fonctionnalités et a accès à des données additionnelles : le score de confiance qui détecte des anomalies, la détection de PBN, etc. On ne fournit pas ces données au grand public pour ne pas se mettre à dos les éditeurs non plus.

Des données utiles pour les acheteurs

Mathilde : Tu parlais d’une métrique de rapport qualité-prix, c’est aussi une métrique qui se débloque ? 

Frédéric : Pour l’instant, elle n'est pas en ligne, elle le sera dans la version 1.1. Elle sera accessible à tous. Notre système calcule des moyennes marché en fonction des données de chaque site pour déterminer quelles sont les bonnes affaires ou les mauvaises affaires. Cela ne veut pas forcément dire que le site ne sera pas impactant pour votre stratégie, mais que par rapport à son prix, ses métriques, celles des sites similaires, le tarif est très compétitif.

Mathilde : Tu me parlais aussi d’une métrique, le PowerScore, qui va être lancée ?

Frédéric : Le PowerScore est déjà en ligne, mais dans la version 1.1, il sera totalement expliqué, ce qui n'est pas le cas aujourd'hui, et il y aura également ses sous-indicateurs : le Jungle PageRank en référence au PageRank de Google, le Content Quantity Score, l’AbsorbJuice, le RejectJuice, etc.

Mathilde : Tu parlais aussi d’une des particularités de SEO Jungle, qui est la transparence avec l’historique de trois ans des sites, qui permet de guider plus facilement les acheteurs. C'est quelque chose de particulièrement important pour toi, ça, la transparence ?

Frédéric : Oui, c’est essentiel. J'ai été client dans le netlinking pendant plus de dix ans, et afficher des métriques jour par jour ou mois par mois n'est pas suffisant. Ton site peut très bien avoir un million de visiteurs SEO ce mois-ci alors qu'il en avait douze l’année dernière, ça change tout.

Pour moi, la transparence est indispensable à la prise de décision. Avant, je perdais énormément de temps à analyser ces données car les autres plateformes ne les fournissaient pas. Le souci, c’est que le manque de transparence profite aux éditeurs, pas aux clients. Mon but, c’est justement de créer une plateforme pensée avant tout pour le client, sans aucune arnaque.

On récupère au minimum trois ans de données. Par exemple, si un site est sur notre plateforme depuis un an, on a quatre ans d’historique.

Mathilde : Selon toi, quels sont les autres critères pour déterminer la qualité d'un site, pour aider à la prise de décision ?

Frédéric : C’est assez simple, il faut que ce site fasse du trafic en SEO et qu'il ait donc une bonne visibilité sur Google. Si je devais définir le meilleur spot pour moi, ce serait un site très spécialisé, faisant du trafic SEO, n'ayant pas de liens vers l'externe ou très peu et recevant par contre beaucoup de liens crédibles. Ce genre de spot est rare, nous en avons sur le catalogue public mais aussi sur le catalogue privé.

Et pour la suite ?

Mathilde : La stratégie de développement à l'international et la sortie de la version 1.1 sont-elles vos seuls projets à venir ou y a-t-il d’autres projets sur le feu ?

Frédéric : Concrètement, aujourd’hui, SEO Jungle est une plateforme qui est opérationnelle, on pourrait penser que le projet est terminé, mais il y a plein de fonctionnalités à développer et à lancer. Pour le moment, on est seulement à 15% du développement de SEO Jungle.

On a beaucoup d’offres qui vont arriver. Des offres qui sont déjà connues du grand public : achat d’articles positionnés, liens sitewide, etc. Mais aussi des offres qui n’existent pas sur le marché pour l’instant.

Je ne vais pas tout dévoiler, mais on a un mode pédagogique qui va sortir, pour les non-experts SEO, avec une interface de conseil. Pour le mode expert, on va lancer un outil de conception de stratégie gratuit et automatisé. Notre objectif ? Bouleverser le marché !