Lorsque l'on parle de positionnement (sous-entendu sur un mot clé générant du trafic, pour reprendre un de mes posts précédents), on dit souvent qu'il faut "apparaître dans les trois premières pages de résultats" d'un moteur de recherche, voire, puisque c'est la plus consultée, dans la première page, donc les dix premiers liens affichés.

Certes... On ne peut le nier. Mais est-ce suffisant ? Car la visibilité d'un site ne sera pas la même selon un certain nombre de critères... Par exemple, il semble évident qu'il faut, dans un premier temps, voir son site s'afficher "au dessus de la ligne de flottaison" (d'où le titre de ce post...), c'est-à-dire dans l'espace proposé dans la fenêtre du navigateur sans que l'on ait à utiliser l'ascenceur... Voici ce que cela donne sur un écran 17" avec une résolution de 1024x768 pixels :

Grosso modo, dans ce cas, la position idéale est parmi les quatre premiers liens affichés. Il est évident que, sur cet exemple, les positions suivantes seront clairement moins vues, donc moins cliquées.

Le nombre de liens ainsi affichés "au-dessus de la ligne de flottaison" sont facteurs :
- Du type d'information connexe affichée par le moteur selon la requête (plans dans l'exemple ci-dessus, ou dépêches d'actualité, exemples d'images répondant à la recherche, etc.).
- De la présence ou non de liens sponsorisés.
- Du nombre de liens sponsorisés affichés par le moteur avant les résultats organiques. Comparez les pages de résultats pour un mot clé comme "référencement" sur Google et Voila et vous comprendrez vite que la ligne de flottaison est inaccessible en référencement naturel sur ce dernier moteur...
- D'une éventuelle proposition de correction orthographique (qui prend plus d'une ligne sur Google)...
- Etc.

On pourrait encore trouver de nombreux critères qui font que la visibilité d'un site peut être plus ou moins importante dans une page de résultats de moteur... Ce fait est confirmé par l'étude menée par les sociétés Enquiro et Dit-It.com en collaboration avec las société EyeTool, spécialisée dans les systèmes d'eye-tracking (analyse des mouvements de l'oeil) début 2005 : selon cette étude, l'oeil de l'internaute explore en prorité un "triangle d'or", situé en haut à gauche du navigateur, dans les pages de résultats de Google. Ainsi, toujours selon cette étude, il est possible d'indiquer un "taux de visibilité" pour chaque rang des liens proposés par le moteur :
- Positions 1, 2 et 3 : 100%
- Position 4 : 85%
- Position 5 : 60%
- Positions 6 et 7 : 50%
- Positions 8 et 9 : 30%
- Position 10 : 20%

On en revient donc aux premières réflexions de ce post : être en première page pour un mot clé (générateur de trafic) donné, c'est bien, mais ce n'est pas suffisant... D'ailleurs, on peut même se poser une question : ne vaut-il pas mieux être 11ème, donc au dessus de la ligne de flottaison de la deuxième page de résultats, plutôt que 10ème et en dessous de la ligne de flottaison de la première ? AltaVista, à son époque, avait eu ce type de raisonnement, plaçant en position 11 un lien qu'il considérait comme plus pertinent que le 10ème... Ce n'est donc pas d'hier que l'on se pose ce type de question...