Du rififi à l’Open Directory ?

Le schéma de l'Open Directory, basé sur des éditeurs bénévoles s'occupant chacun d'une petite partie de l'annuaire, aurait-il vécu ?
Un certain nombre d'anciens éditeurs de l'Open Directory, a priori déçus des conditions de travail qui leur étaient proposées, ont créé un forum nommé "X-ODP" (rien à voir avec les X-Men actuellement sur nos écrans ;-)) ou "Anti-Open Directory Project". Ils reprochent surtout et principalement à l'Open Directory de commencer à gagner de l'argent sur les dos des éditeurs bénévoles.
David F. Prenatt, Jr., alias Netesq, un célèbre X-ODP, a même créé un nouvel annuaire, WhereWital. Cet annuaire tente clairement maintenant de détourner les éditeurs de l'ODP pour créer une structure identique à l'Open Directory mais qui, elle, rémunèrerait ses éditeurs.
Bien entendu, dans la foulée, se sont créés les groupes anti-X-ODP et anti-Netesq. Les anti-anti-anti-ODP devraient donc voir le jour sous peu...
Bref, tout ce petit monde s'ébroue joyeusement contre l'annuaire qui, pour sa part, ne désire pas prendre partie. Ceci dit, il semble clair qu'une réflexion devra rapidement être menée en interne au sujet de la rémunération des éditeurs si l'ODP commence à gagner beaucoup d'argent en revendant ses résulats, comme c'est le cas actuellement, à de nombreux portails (Hotbot, Lycos, Google, Netcenter, AOL, Ecila, etc.).
Selon Michelle Carrupt, alias cmic, l'une des responsables de la partie francophone de l'Open Directory, "la participation de plus de 5 000 éditeurs actifs quotidiennement dans un projet mondial comporte son lot de conflits, que connaissent toutes les associations de bénévoles. Les projets similaires, créés par d'anciens éditeurs de l'ODP rencontrent également des problèmes de cohabitation d'éditeurs aux motifs, expériences, cultures différentes, comme dans la "vraie vie". Est-ce que dmoz gagne beaucoup d'argent grâce à notre travail de volontaires? Je l'ignore. Je sais par contre que nous pouvons compter sur un appui technique, des outils d'éditions corrects, des serveurs que l'on voudrait voir fonctionner toujours plus rapidement. Tout cela a un coût, que Netscape prend en charge. Pour rappel, les données de l'ODP sont accessibles gratuitement par tous, pour autant que les sources soient clairement mentionnées. Ecila France n'a en principe rien payé pour acquérir la base dmoz. Autre exemple: search.ch a utilisé les données de l'ODP, les a enrichies et intégrées à son site http://www.search.ch.
Des informations sur l'accès libre et gratuit aux données de l'ODP sont disponibles à http://dmoz.org/license.html. Nous devrions penser à les traduire pour le public francophone, afin que tout soit plus clair. Personnellement, je suis heureuse de contribuer à ce fabuleux projet, bien dans l'esprit de l'Internet. J'y rencontre chaque jour des éditeurs fabuleux, de Montréal à Paris, en passant par Zurich et le Valais. Je n'échangerais pas mon statut de volontaire contre une rémunération au site référencé, ce travail deviendrait très vite contraignant et fort ennuyeux, et je le crains fort mal payé !
Avis personnel d'une éditrice, n'engageant pas l'ODP, qui n'a pas de porte-parole!"
Le forum X-ODP :
http://www.egroups.com/group/xodp
WhereVital :
http://www.wherewithal.com/
Anti-XODP et anti-Netesq :
http://netesqsucks.com/
Partie francophone de l'Open Directory :
http://www.dmoz.ch/
Un article sur le sujet :
http://www.traffick.com/story/08-2000/where.asp