L'idée du moteur de recherche Blackle est simple : selon une étude de l'université de Californie parue en 2002, un moniteur dépense plus d'énergie (20% en moyenne) à afficher une page blanche qu'une page noire. Sur cette base, un bloggueur avait, il y a quelques temps, calculé qu'un Google noir permettrait d'économiser 750 mégawatts*heures sur un an, soit la consommation d'une ville comme Marseille. Une paille... Aussi, pour oeuvrer dans le sens écologique et "pour faire de petits pas dans nos vies quotidiennes et économiser de l"énergie", il ne restait plus qu'à proposer un Google à fond noir plutôt qu'à fond blanc. Aussitôt pensé, aussitôt fait avec la société australienne Heap Media qui a créé cette version "sombre" du moteur de recherche grâce à l'outil Google Custom Search. En quelques minutes, le site était en ligne et le buzz a été énorme. En page d'accueil, un message annonçant "148,417.664 Watt hours saved" nous donne bonne conscience car nous sommes en train de sauver la planète. Ou presque... Google a eu beau se fendre d'un communiqué pour expliquer que tout ça était basé sur du vent (le noir consommerait même plus d'énergie que le blanc sur les nouveaux écrans LCD), - de plus la lisibilité n'est pas vraiment au rendez-vous - c'était trop tard : le bouche à oreille électronique avait déjà fonctionné, faisant de Blackle un vrai succès... Rien à dire, c'est bien joué...
