On parle beaucoup de Panda actuellement sur le Web. La mise à jour spéciale "ferme de contenu", déployée dans les pays anglophones, a fait pas mal de dégâts (mais aussi pas mal d'heureux webmasters) et nombreux sont ceux qui se posent la question de son impact en France, alors que cette arrivée n'est certainement plus qu'un question de jours... Le sommeil est difficile à trouver parfois pour certains webmasters (et référenceurs) ces nuits dernières...

Pourtant, faut-il réellement avoir peur de cette mise à jour qui, rappelons-le, est destinée à lutter contre les fermes de contenus, qui représentent, en France, une frange extrêmement faible des sites web, contrairement au monde anglophone où ce phénomène est beaucoup plus développé ?

Bien sûr, pour les quelques fermes de contenus créées en France depuis 6 mois ou en passe de l'être, c'est une mauvaise nouvelle. Mais après tout, cette réaction de la part de Google n'était-elle pas prévisible de façon évidente ? Créer une ferme de contenus en France en 2011, c'était se promettre à court terme un hara-kiri numérique de la plus belle des manières... Il ne fallait pas être un grand visionnaire pour se rendre compte que le phénomène serait éphémère et qu'il était déjà trop tard en France pour le lancer... Ce qui explique d'ailleurs le faible nombre de tels sites créés depuis quelques mois dans l'Hexagone...

Certains sites, qui ne sont pas des fermes de contenu, risquent fort de subir également les foudres Googlo-Pandesques, comme les comparateurs de prix (concurrents de Google Shopping et certainement un peu trop portés sur l'optimisation à outrance de leurs pages dans les années qui viennent de s'écouler) ou les agrégateurs de contenu de type Wikio ou autres. Idem pour les sites MFA (made for Adsense) qui regorgent de publicités à tel point qu'on ne sait plus où se trouve le contenu rédactionnel...

Bref, Panda vise en France des sites web de piètre qualité ou des sites en soi intéressants mais qui n'ont pas obligatoirement leur place dans les résultats naturels des moteurs de recherche (je pense notamment aux comparateurs de prix et aux agrégateurs d'infos). En gros, Panda fait place nette et veut mettre en avant des sites web proposant leur propre contenu et, si possible, une information de qualité. Qui s'en plaindra, à part les sites pénalisés qui ont cru un peu vite peut-être que l'algorithme de Google leur appartenait, même un tout petit peu ?

Ceci dit, on peut parier aujourd'hui que l'immense majorité des sites web français ne subiront quasiment aucun impact à l'arrivée de Panda (Matt Cutts l'a dit lui-même lors d'une conférence il y a peu : le plus gros impact de cette mise à jour sera pour le monde anglophone)...

L'avenir (très proche) nous dira si cette prévision est bonne ou mauvaise, mais à mon avis, il n'y aura qu'une part très faible des sites web français qui "subiront" Panda. En revanche, ceux qui le seront risquent de devoir avaler une grosse pilule parce qu'ils étaient en état de dépendance par rapport à Google. Mais cela ne concerne que peu de webmasters... Et ceux qui ont fait du bon travail jusqu'à maintenant peuvent dormir sur leurs deux oreilles... Allez, qui parie ? 🙂