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Google Actualités vient de fêter ses 10 ans. Une décennie déjà pour cet outil, vite devenu indispensable à de nombreux internautes, mais qui n'est pas sans défauts...

Google Actualités a fêté le 22 septembre dernier ses 10 ans d'existence.

Après 10 ans de fonctionnement, on peut, de façon globale, faire un premier bilan, des différents aspects positfs, mais aussi négatifs, de l'outil. Voici notre avis à ce sujet :

Poins Positifs :

- Le site est devenu une énorme source d'information, disponible dans 72 éditions différentes, 30 langues, brassant 50 000 sources d'informations dans le monde entier. Un milliard d'internautes s'y connectent chaque semaine.

- Le site n'est pas parasité par la publicité (en grande partie, d'ailleurs, pour éviter que les sites de presse ne lui demandent de leur en reverser un pourcentage...).

- Les alertes Google News sont un outil de veille quotidienne extraordinaire, très complémentaires d'autres systèmes de même type ou similaires.

- Des fils RSS sont disponibles pour suivre l'actualité depuis son lecteur habituel, sa page d'accueil personnalisée, ou pour mettre en place sur son site web.

- Plusieurs fonctionnalités ont fait évoluer l'outil en douceur (certainement de façon moins drastique que pour le moteur de recherche web) depuis 10 ans, en permettant notamment à ses utilisateurs de personnaliser l'interface et les thématiques suivies.

Clairement, Google Actualités est un bel outil et le trafic qu'il gère au quotidien en est la meilleure preuve...

Mais chaque pièce ayant son revers, Gogle News présente également certains côtés qui nous semblent moins pertinents :

Poins Négatifs :

- Google News brasse de nombreuses sources d'informations et même certainement trop. Difficile de comprendre parfois les critères qui font que certains sites, totalement inutiles et inintéressants, voire pétris de spam (comme certains pseudo-"sites de communiqués de presse") ont pu se faire inscrire (puisque la procédure d'acceptation d'un site dans l'outil passe par une validation humaine).

- La règle des "3 chiffres consécutifs dans les URL pour être accepté dans l'outil" est une ineptie, jamais expliquée par Google, même si elle peut aujourd'hui être compensée par un fichier Sitemap spécifique pour les actualités. Mais, dans les deux cas, il faut s'adapter aux spécificités techniques énoncées par Google et pas l'inverse.

- Une des dernières règles mises en place est le fait qu'un site web dont le contenu est rédigé par une seule personne n'est pas accepté dans Google Actualité. En gros, et avec toutes nos excuses pour les termes utilisés, "vous pouvez faire de la merde à plusieurs, mais si vous vous faites du contenu de qualité et que vous êtes seul, ça va pas être possible". Totalement incompréhensible et surtout aux antipodes de la recherche de la meilleure pertinence des résultats, pourtant espérée pour un tel outil.

- A contrario, la plus grande partie de la visibilité sur ce site est allouée aux grands quotidiens et magazines nationaux. Il est quasiment impossible d'obtenir une visibilité, notamment sur la page d'accueil de Google News, si on ne s'appelle pas Le Figaro, Le Monde, Europe 1, Le Nouvel Observateur et consorts. Eh, les gars, on est sur Internet là, et certaines sources d'informations très spécialisées proposent souvent un contenu de bien meilleure qualité - parce que beaucoup mieux maîtrisée - que celui des mastodontes de l'info (ceci dit sans ternir la qualité des écrits proposés par ces sites). On a parfois l'impression de consulter un énorme kiosque à journaux qui ne proposerait que la presse généraliste tout en cachant la presse spécialisée. Et la pertinence alors ? Un critère que Google News semble que peu prendre en compte dans son algorithme de TrustRank, ce qui est bien dommage... Et quand on sait que ce sont ces mêmes mastodontes qui veulent faire cracher Google au bassinet, on a l'impression de rêver. Comme si, en plus de l'énorme trafic que Google leur renvoie, il faudrait encore que le moteur paye pour cela. Le Web marche parfois la tête à l'envers (et certains ministres aussi, si on a bien compris la situation actuelle...), désirant le beurre, l'argent du beurre et la crémière en prime..

En clair, Google News est aujourd'hui un agrégateur de contenu mettant en avant les principaux sites d'information qui mordent pourtant la main leur donnant à manger. Ce schéma peut-il durer longtemps ? Peut-être... Et peut-être pas car ce rapport de force n'est pas sain, d'autant plus que les sites d'actualité, même (et surtout) les plus gros, ont davantage besoin du moteur que l'inverse. Enlevez les gros sites de presse de Google News, et celui-ci continue à vivre sans problèmes (certains diront même qu'il pourrait ainsi être plus pertinent). Faites l'inverse et les sites d'information meurent sans le trafic fourni par le moteur. Google a la main gauche sur le robinet et, quelque part, la main droite sur le pistolet, ayant droit de vie ou de mort sur certains sites. Une situation pour le moins ambigüe qui devrait rythmer les prochaines négociations entre les différentes parties, qui s'annoncent certainement tendues...

Mais d'une façon générale, la situation est plutôt à l'avantage de Google depuis 10 ans : ils ont réussi, malgré les défauts de l'outil, à mettre en place un moteur de recherche sur l'actualité plutôt intéressant et incontournable mais qui pourrait être bien plus pertinent s'il filtrait et analysait mieux ses sources. Une amélioration attendue pour la prochaine décennie peut-être ?

Pour conclure, voici une petit infographie (proposée par Google), qui reprend les principales étapes de la vie de Google News depuis sa création, le 22 septembre 2002, dans ses principales fonctionnalités comme dans les actualités marquantes qui ont marqué son existence :

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Source de l'image : Google