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La cour d'appel de Paris a condamné une société qui générait du trafic sur son site et faussait son référencement grâce à des backlinks contenant le nom d'un concurrent comme texte d'ancre...

Dans son jugement du 28 mars dernier, la cour d'appel de Paris a condamné la société Softbox Systems à verser 50 000 euros de dommages-intérêts à la société Sofrigam et 30 000 euros supplémentaires de frais de justice. La raison de ce jugement est que Softbox Systems avait créé des liens vers son site avec le texte d'ancre "Sofrigam" ou des mots clés autour du nom de son site e-commerce, "la boutique du froid". D'une part, les internautes qui cliquaient sur ce lien pensaient arriver sur le site Sofrigam alors que la destination était un site concurrent et, d'autre part, cela renforçait le référencement de Softbox sur le nom de son concurrent.

La conclusion du jugement est qu'"en utilisant la dénomination sociale et le nom de domaine d'une société concurrente sous la forme d'un mot clé, utilisé de façon intense dans le cadre de création de backlinks, lors de requête de recherches naturelles, à l'effet de tromper le moteurs de recherche, a, provoqué de ce seul fait, un détournement déloyal de clientèle qui risque d'être moins visité, ainsi qu'une utilisation parasitaire de l'investissement effectué par la société Sofrigam créée antérieurement largement connue dans le marché considéré, en augmentant de façon détournée, ainsi sa visibilité ".

Aucune contrefaçon de marque n'a, en revanche, été retenue, "les liens associés au mot Sofrigam sont pour l'essentiel invisibles, nécessitant une analyse du site pour pouvoir les détecter, de sorte qu'ils ne sont pas susceptibles de générer une confusion dans l'esprit de l'internaute qui cherche à acquérir des produits Sofrigam et qui trouvera, à l'issue de sa requête naturelle, le site de la société Sofrigam sur l'un des premiers rangs de la liste des résultats. "

Sofrigam avait également tenté de faire condamner le prestataire SEO (dont on ne connait le nom que sous la forme de "monsieur Carl G.", ce qui est bien dommage...) a priori responsable des backlinks en question. Mais aucune preuve n'a pu être apportée sur le fait que cette société était réellement l'auteur des liens incriminés.

Nous reviendrons plus en profondeur sur ce jugement dans la la lettre "Recherche et Référencement" à paraître le 15 mai prochain.

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Source de l'image : DR