Le CMS WordPress, leader incontesté des plateformes de création de site web, voit la concurrence s'améliorer en termes de « web performance » (temps d'affichage des pages, etc.) plus vite qu'elle et décide de mettre en place une équipe chargée de réfléchir aux méthodes d'accélération du noyau du système, sans compter obligatoirement sur des plugins pour cela...

Ce n'est un secret pour personne, le CMS WordPress n'est pas le rapide des outils de création de site web en natif, et la situation peut rapidement se dégrader si on ajoute bon nombre de plugins / extensions, qui plus est si celles-ci ne sont pas optimisées en termes de « web performance » (temps d'affichage des pages, etc.).

Rappelons que si l'impact de la « web performance » en SEO est extrêmement faible en termes de classement des résultats (ranking), cela peut avoir une incidence (plutôt sur les gros sites, de plusieurs dizaines de milliers de pages, cependant) sur le budget crawl (ressources allouées par le moteur à l'exploration du site). Et bien sûr, par ailleurs, c'est également un critère UX essentiel et indispensable, en dehors du SEO.

C'est pour cela que l'équipe qui gère l'outil, sentant la concurrence arriver avec de meilleures performances et des progrès réels dans ce domaine, a fait la proposition de création d'une Performance Team. Son constat est le suivant : « Par rapport à d'autres plateformes (par exemple Wix, Shopify, Squarespace), WordPress prend du retard. Les autres plateformes sont en moyenne plus rapides - et le sont de plus en plus - que les sites WordPress (voir le rapport Core Web Vitals de The HTTP Archive), et elles investissent activement dans (et commercialisent) les performances de base en tant que fonctionnalité. (…) Pour atteindre des niveaux de performance élevés, il faut que les considérations techniques soient "intégrées" à l'ensemble du système ; et comme ce n'est souvent pas le cas avec les thèmes/plugins, les solutions de performance se limitent à "forcer brutalement" les solutions de performance sur les comportements non performants (par exemple, la mise en mémoire tampon de sortie). »

En clair, une équipe va être constituée pour réfléchir aux différentes possibilités d'accélérer le cœur du CMS, car il ne faut pas demander aux plugins de corriger les manques du noyau de l'outil, même si les extensions auront toujours leur mot à dire et des cartes à jouer dans certains domaines : connexion à des CDN, AMP, technologies spécifiques, etc.

En revanche, aucune date ou échéance ne semble avoir été indiquée pour les prochaines étapes et pour une éventuelle mise en œuvre finale.

Graphique de performance des CMS sur les clients mobiles. Source : WordPress