Le site web France-Soir avait une première fois été débouté sur la forme de sa plainte en 2021contre Google qui avait coupé ses revenus publicitaires et déréférencé de son site d'actualités et de YouTube. Le jugement sur le fond, rendu récemment, a confirmé la première sentence...

En 2021, Google avait décidé de déréférencer le site France Soir (qui n'a plus rien à voir avec le site de presse historique bien connu) de Google News et de couper les publicités dans ses pages et sa chaîne YouTube, le moteur reprochant au site web de propager des fake news. Suite à ces actions, France Soir a porté plainte contre Google, réclamant alors 1,5 million d'euros de dommages et intérêts.

Le 15 juin 2021, une première ordonnance avait vu le site web débouté sur la forme (pour des raisons de timing et également parce que France Soir n’apportait pas d’éléments financiers permettant de démontrer l’existence d’un dommage imminent) tout en devant être rejugée en appel sur le fond. Maître Alexandre Diehl avait analysé en profondeur cette décision pour nous sur le site Réacteur.

Ce jugement sur le fond a donc finalement eu lieu et a été rendu le 6 septembre dernier . Résultat : Shopper Union, société éditrice du site France-Soir, a perdu le procès au niveau de toutes ses demandes et a été condamnée à payer 70 000 euros à Google, au titre des frais engagés par la firme de Mountain View pour sa défense. Le tribunal a donc donné raison à Google, qui estimait que France Soir n'avait pas suivi les règles d'utilisation de sa régie publicitaire, de YouTube et de Google News. La ligne éditoriale du site, souvent cité comme proche des milieux complotistes, se positionnant notamment contre les vaccins Covid semble avoir joué fortement dans la décision de justice. Shopper Union, qui plaidait la liberté d'expression n'a pas été entendu sur cette ligne de défense.

Ni France-Soir ni Google ne semblent à ce jour avoir communiqué sur cette décision.

Crieur de journaux. Source : DR