Microsoft vient d'écoper d'une amende de 60 millions d'euros car son moteur de recherche Bing déposait des cookies sans le consentement de l'internaute. La société va corriger le tir, tout en expliquant que ces cookies étaient conçus pour limiter la fraude en ligne...

La CNIL vient de sanctionner Microsoft d'une amende de 60 millions d'euros. En effet, son moteur de recherche Bing est accusé d'avoir déposé des cookies sur les ordinateurs de ses utilisateurs sans leur consentement et, pour être plus précis, « pour ne pas avoir mis en place un mécanisme permettant de refuser les cookies aussi facilement que de les accepter ». En effet, la CNIL précise que deux clics étaient nécessaires pour refuser tous les cookies, un seul pour les accepter.

Après plusieurs contrôles sur le site web Bing.com en septembre 2020 et mai 2021, la CNIL « a constaté que lorsqu’un utilisateur se rendait sur ce site, des cookies étaient déposés sur son terminal sans consentement de sa part alors qu’ils poursuivaient, notamment, un objectif publicitaire. Elle a également constaté l’absence d’un bouton permettant de refuser le dépôt de cookies aussi facilement que de l’accepter. »

L'amende de 60 millions d'euros est assortie d'« une injonction sous astreinte afin que la société recueille sur le site web « bing.com », dans un délai de trois mois, le consentement des personnes résidant en France avant de déposer sur leur terminal des cookies et traceurs à finalité publicitaire. Dans le cas contraire, la société s’exposera au paiement d’une astreinte de 60 000 euros par jour de retard. »

À noter que Microsoft a dégagé près de 200 milliards de dollars sur l'année fiscale 2022. l'amende de CNIL ne devrait donc pas avoir trop de mal à être payée… Mais Microsoft a déjà travaillé pour corriger le tir, comme expliqué à l'AFP : « Avant même le début de cette enquête, nous avons pleinement coopéré avec la Cnil et introduit des changements clés dans nos pratiques en matière de cookies » non sans expliquer que cette décision est mauvaise, selon la firme de Redmond : « Nous sommes néanmoins préoccupés par la position de la Cnil sur la fraude publicitaire et estimons que celle-ci va nuire au grand public comme aux entreprises françaises en contribuant à la généralisation de la fraude en ligne. »

Page d'accueil de Bing. Source : Abondance