Paru le 15 août 2025, une étude de DIgitaloft fait le tri dans les idées reçues SEO grâce à une étude sur 300 pages catégories leaders au Royaume-Uni. Des chiffres surprenants, et de quoi bousculer quelques certitudes sur le rapport entre longueur et pertinence. Mais attention : un résultat à nuancer selon d’autres études et l’état de l’art SEO.

Ce qu'il faut retenir :

  • L’étude Digitaloft démontre qu’en 2025 la moyenne de contenu unique sur les pages catégorie leaders est de 310 mots, avec 66% des pages sous les 400 mots.
  • Les pages qui performent se concentrent sur la pertinence : elles accompagnent l’acheteur sans se transformer en blog ou en guide d’achat interminable.
  • Les grands groupes bénéficient d’un effet de notoriété : 10% des pages top 1 sont quasi vides… mais appartiennent quasi exclusivement à des marques très connues. Les PME n’ont pas ce luxe.
  • D’autres sources recommandent des contenus beaucoup plus longs pour d’autres types de pages ou de secteurs : la longueur n’est jamais un facteur de classement unique ou systématique.

Décryptage détaillé : ce que révèle l’étude Digitaloft

Il n’existe pas de recette magique universelle pour la longueur idéale d’une page catégorie e-commerce. Alors que beaucoup pensent encore qu’“il faut toujours plus de texte”, une analyse récente révèle qu’une approche plus ramassée, mais pertinente, est souvent la règle pour mieux convertir… À condition de comprendre les limites de l’étude et le contexte concurrentiel.

Après avoir analysé 300 pages catégorie classées #1 sur Google UK pour des requêtes commerciales, James Brockbank de Digitaloft est formel : la quantité de texte n’est plus synonyme de performance SEO dans l’e-commerce. Tout du moins pour les pages de listing de produits. Le chiffre (surprenant) à retenir : 310 mots en moyenne, avec près d’une page sur deux en dessous de 200 mots. Seulement 13 % dépassent les 600 mots, et 6 % franchissent la barre des 1 000 mots. On pourrait donc s’imposer sur un marché concurrentiel avec peu de texte, dès lors que le contenu est utile, contextuel, et aligné avec l’intention d’achat.

L’étude révèle aussi que :

  • Les textes d’introduction ou FAQ courts, placés au-dessus ou sous le grid produits, suffisent le plus souvent.
  • Trop de texte dilue l’intention commerciale et peut même gêner la conversion.
  • Publier des guides d’achat sur la page catégorie est généralement contre-productif : mieux vaut réserver ces dossiers à des articles dédiés.

Des résultats à lire avec précaution : effet des marques et limites méthodologiques

Un point important : 10 % des pages leader de l’étude sont quasi vides… mais il s’agit à 62 % de « mega brands » (Nike, Apple, etc.). Ces géants bénéficient de signaux de notoriété, de liens entrants puissants, et de recherches associant directement la marque à une intention commerciale. Pour un site plus modeste, viser le zéro texte serait risqué, car la réputation et l’expérience utilisateur sont aussi des leviers majeurs de classement.

De plus, cette étude cible uniquement les pages catégories produits e-commerce (pas d’articles de blog, pas de homepages, pas de guides experts). Or, en SEO, d’autres analyses portant sur des milliers de pages positionnées montrent qu’en général, des contenus entre 1 000 et 2 500 mots performent mieux… surtout lorsqu’il s’agit de requêtes informationnelles ou de pages piliers. D’ailleurs, même sur les pages catégorie, nombre d’experts francophones recommandent de viser 600 à 1 000 mots pour travailler le champ sémantique sans alourdir la conversion.

Nombre moyen de mots par pages catégories - Source : Digitaloft

On constate aussi que :

  • Les algorithmes de Google privilégient la pertinence, la qualité, la réputation et l’intention de recherche plutôt qu’un seuil strict de mots.
  • Le ratio optimal dépend : du secteur, du niveau de concurrence, de l’autorité du site, du positionnement de la page dans le tunnel de conversion, et du profil de l’audience.

Ce qu’on peut vraiment retenir pour 2025

  • Les pages catégorie n’ont pas besoin de beaucoup de texte, à condition que celui-ci soit unique, descriptif, orienté achat et propre à l’offre du site.
  • Les contenus génériques, dupliqués ou de remplissage n’ont aucune valeur, et risquent même de nuire au SEO.
  • Sur un nouveau site ou une marque peu connue, un texte de 300-400 mots personnalisé est le minimum recommandé, mais travailler davantage de valeur ajoutée (FAQ sémantique, avantages uniques, informations pratiques) reste un plus face à la concurrence.
  • Les contenus longs et “experts” restent indispensables sur d’autres catégories de pages (guides, articles, comparatifs…).

En résumé : il n’existe pas de nombre de mots magique, mais une approche sur-mesure, centrée sur l’utilisateur. Longueur oui, à condition d’apporter une réelle valeur ajoutée pour se démarquer !