Avec l'émergence des offres de positionnement publicitaire dans les outils de recherche grâce à l'achat en ligne de liens pour certains mots clés, les marques sont exposées à un nouveau danger (un de plus !) : le positionnement pirate dans les outils de recherche. Introduite sur certains outils de recherche américains secondaires en 1998, le phénomène s'est progressivement répandu sur les principaux portails américains, jusqu'à toucher des outils de recherche connu pour leur intégrité éditoriale comme Yahoo.com, qui a dernièrement accepté de présenter en tête des résultats de recherches par mot-clé, les liens achetés auprès du leader du domaine outre-Atlantique : Overture (ex-Goto).
Ceci donne aux sites qui ont accepté de payer pour obtenir des positions dans Overture, une visibilité majeure, puisque les deux ou trois premiers résultats d'Overture, sont présentés en tête de la page de résultats sur aol.com, netscape.com, lycos.com, etc.
Les mots-clés générique les plus demandés ont tous été "achetés", ce qui dénote du bon fonctionnement du système. En revanche, des débordements ont lieu puisque, selon la société CVFM qui vient d'éditer une étude sur ce phénomène qu'elle appelle "positionsquatting", des recherches sur plus de 60% des entreprises françaises du CAC 40 amènent vers des sites non officiels, qui ne détiennent aucun droit sur la marque.
Ainsi, pour exemple, les sociétés Accor, Bnp Paribas et Alcatel sont-elles victimes de ce type de pratiques. Et elles sont loin d'être les seules !
Auparavant, il était fréquent qu'une recherche sur le nom d'une entreprise à forte notoriété mène sur un site non officiel. Mais c'était essentiellement lié à la nature des algorithmes de classement et il était difficile d'accuser le site qui captait ainsi ce trafic, de parasitage. Aujourd'hui, de nombreux sites ont payé, en toute conscience, Overture pour apparaître en première position lors de recherches sur des marques de notoriété mondiale. Il y a clairement intention de détourner du trafic et, par là, de nuire à la marque.
Pourtant, logiquement, Overture ne devrait pas accepter les enchères sur les marques, puisqu'il indique sur son site qu'un contrôle humain est effectué avant acceptation de l'achat du mot clé par l'annonceur. Celà ne semble pas être vraiment le cas...
Pour en savoir plus sur l'étude de CVFM :
http://www.positionsquatting.com/
Source : CVFM