Suite à son annonce fin août qui ressemblait bien à une alerte envers les sites web qui louaient leurs sous-domaines à des tiers qui y publiaient des contenus non maîtrisés, il semble bien que toutes ces zones "sous-domainés" (mais également ceux proposés dans des répertoires) ont perdu du trafic et de la visibilité depuis deux à trois semaines, aux Etats-Unis comme en France...

Fin août dernier, Google a fait une annonce concernant les sites proposant du contenus tiers en sous-domaine, expliquant à cette occasion : On nous a demandé si des tiers peuvent héberger du contenu dans des sous-domaines ou sous-dossiers du domaine d'un site. Ce n'est pas contre nos directives. Mais au fur et à mesure que la pratique s'est développée, nos systèmes s'améliorent pour mieux savoir quand un tel contenu est indépendant du site principal et le traiter en conséquence. (…) Dans l'ensemble, nous vous recommandons de ne pas laisser d'autres personnes utiliser des sous-domaines ou des sous-dossiers dont le contenu est présenté comme s'il faisait partie du site principal, sans surveillance étroite ou sans la participation du site principal. (…) Notre conseil est que si vous voulez le meilleur succès en SEO, fournissez du contenu à valeur ajoutée à partir de vos propres efforts qui reflètent votre propre marque.

En clair : vous pouvez utiliser des sous-domaines, bien sûr, et vous pouvez même sous-traiter ces parties de votre site à des tiers, mais il est important que vous en gardiez la maîtrise et que cela ne serve pas à fournir du contenu qui pourrait s'apparenter à du contenu de faible qualité. Plusieurs médias, en France notamment, avaient dernièrement un peu trop ouvert la porte au grand n'importe quoi en proposant un "espace d'expression" sur des sous-domaines, sans aucun contrôle. Bien entendu, de nombreux SEO s'en servaient pour publier des articles ne visant qu'à créer des liens vers leurs pages (ou celles de leurs clients) en profitant de la notoriété du nom de domaine en question. Certains SEO sont comme l'eau dans un mur : à la moindre faille, ils s'insèrent et occupent l'espace. Jusqu'à ce que le mur s'effrite et tombe…

Dans sa communication, Google explique bien que ce type de pratique ne va pas spécifiquement à l'encontre de ses recommandations et, donc, que cela ne générera pas de pénalités. Pourtant, les réseaux sociaux (et notamment Twitter) se sont fait l'écho, depuis début septembre, de nombreuses chutes de trafic et de positionnement des contenus présents dans ces espaces "sous-domainés" et des sites qui les proposent, aux Etats-Unis comme en France. et le phénomène semble identifié à la fois pour la location de sous-domaines (subdomain leasing) et celle de répertoires (subfolder leasing).

Alors, peut-être n'y a-t-il pas de pénalités au sens d'une "punition", mais l'algorithme a peut-être évolué de façon générale pour donner moins de poids à ce type de contenu. Toujours est-il que ces pratiques semblent être dorénavant dans le collimateur du moteur de recherche. Que l'on appelle ça "pénalité" ou "évolution de l'algorithme", peu importe finalement, le résultat semble assez clair…

Tweet de Glenn Gabe au sujet du subdomain leasing . Source de l'image : Twitter

Autre tweet de Glenn Gabe au sujet du subdomain leasing . Source de l'image : Twitter

Un autre tweet de Keith Fraley montrant une baisse de trafic sur un sous-domaine. Source de l'image : Twitter

Vous trouverez d'autres exemples de tweets ici et .