Après John Mueller le mois dernier, c'est cette semaine au tour d'un autre porte-parole SEO, en l'occurrence Gary Illyes, de confirmer le poids très faible qu'a le critère du temps de chargement des pages dans l'algorithme de pertinence de Google. Une vérité que nous martelons depuis bien longtemps sur Abondance...

Nous n'avons de cesse de le dire sur Abondance depuis des lustres et la plupart des référenceurs "sérieux" 😉 le savent : la "web performance" (temps de chargement des pages en d'autres termes) est un point capital pour l'internaute, important pour le crawl des robots mais son poids est très faible pour l'algorithme de pertinence de Google et donc le classement d'une page dans les résultats de recherche.

John Mueller l'avait déjà expliqué il y a quelques semaines de cela.

Il y a deux jours, c'était au tour de Gary Illyes (Google Zurich) de le confirmer. A la question sur Twitter "Site speed not being important? Really?" (la vitesse de chargement n'est pas importante ? Vraiment ?"), Gary a défini ce facteur comme un "teeny tiny factor" (facture de poids minuscule) dans son tweet de réponse : "En ce qui concerne le classement, c'est un facteur minuscule, très similaire au poids du critère https. Cela n'est pas surprenant. Vous faites cela principalement pour permettre aux utilisateurs de mieux convertir leur visite."

Quand on connait le poids du fait qu'une page soit en HTTPS dans les critères de classement de Google, ça donne une idée du gain en termes de "ranking" que le temps de chargement des pages peut apporter. Clairement, cela ne jouera que dans le cas d'ex-aequo dans la note de pertinence d'une page sur une requête donnée. Entre 2 URL, Google choisira celle en HTTPS si l'autre est en HTTP, ou celle qui a la meilleure note de "performance". Et des ex-aequo, il ne doit, selon nous, pas y en avoir si souvent que cela... Pour le reste, ce n'est pas avec cela qu'on bâtit une stratégie SEO sérieuse en 2020…

J'ai déjà eu l'occasion de le dire à de maintes reprises (et encore une fois dans un webinar la semaine dernière) : depuis 5 ans, on ne m'a jamais montré un site web qui ait gagné des positions avec une réelle relation de causalité entre l'augmentation de sa "web performance" et une amélioration de ses positionnements, le tout avec les données nécessaires pour analyser a posteriori la situation et comprendre ce qui s'est passé. Jamais. En 5 ans !

En revanche, ça fait vendre des prestations d'amélioration de la web performance des sites et donc l'internaute en sera satisfait. Les robots également, un peu en tout cas. Mais pas vos classements dans les SERP 😉

Et Google vient encore une fois de le confirmer…

Tweet de Gary Illyes confirmant le faible impact du temps de chargement des pages sur le classement d'une page dans les résultats de recherche de Google. Source : Twitter