Bien décidé à ne pas se laisser distancer par son concurrent Microsoft, Google a annoncé l’introduction de l’IA générative dans Google Cloud et Google Workspace. Pour le moment, ces nouvelles fonctionnalités sont réservées à un nombre restreint de développeurs et d’utilisateurs triés sur le volet.

Les 4 principales infos à retenir :

  • Google s’appuie sur plusieurs modèles d’IA générative dont AutoML et sur la plateforme Vertex IA
  • Google multiplie les partenariats autour de l’IA, dont Midjourney, Osmo et Ai21 Labs
  • Les applications Workspace vont également profiter des apports de l’IA générative
  • Pour le moment, les tests se limitent à Docs et Gmail pour un nombre restreint d’utilisateurs de confiance

De nouveaux outils pour les développeurs

Depuis plusieurs semaines, la guerre de la communication fait rage autour de l’IA générative ! Prenant de court Microsoft qui s’apprêtait à annoncer l’implémentation de ChatGPT dans les applications de Microsoft 365, Google a dévoilé son intention d’offrir aux professionnels de nouveaux outils basés sur l’IA générative à travers son Cloud.

Concrètement, Google donne désormais la possibilité aux développeurs d’expérimenter, et notamment de créer leurs propres modèles et applications, en leur donnant un accès via Palm API et Google Cloud.

Vidéo de présentation de Vertex AI - Source : Google

Dans ce cadre, Vertex AI, plate-forme lancée en mai 2021 permettant d’entraîner et de déployer des modèles de machine learning et des applications d’IA, bénéficie de la « plus grande mise à niveau jamais réalisée ». Grâce à cette nouvelle mise à jour, les développeurs ont plus de contrôle et de choix des modèles de base, à l’image de PaLM, et un accès à des fonctions d’ingénierie rapide et de génération de données synthétiques.

Pour accélérer la manœuvre, Google a décidé également de multiplier les partenariats en ouvrant son écosystème à d’autres acteurs du secteur de l’IA. On retrouve notamment Midjourney, spécialisé dans la génération d’images ; Osmo, une jeune entreprise qui travaille sur la détection olfactive par le biais de modèles d’IA ; ou encore la société Ai21 Labs, qui s’est fait remarquer dans le domaine du traitement du langage naturel. Mais ce n’est pas tout, puisque Google a également signé des partenariats avec Anyscale, Weights & Biases, Labelbox, Replit, Accenture, BCG, Deloitte, McKinsey, Quantiphi et TCS.

Et du côté des outils Workspace ?

Côté utilisateurs, Google a également annoncé son intention d’intégrer de l’IA générative dans ses services en ligne proposés dans Workspace, à l’image de ChatGPT dans Microsoft 365. Comme elle l’a fait avec Google Bard, la firme de Mountain View a choisi de restreindre l’accès à ces nouvelles fonctionnalités de Workspace à des testeurs triés sur le volet, et seulement en anglais. Elles seront également limitées à Docs et Gmail, dans un premier temps, avant d’être étendues à un public plus large et à l’ensemble des services Workspace.

Vidéo de présentation de Google Workspace boosté à l'IA - Source : Google

À terme, il devrait être notamment possible de :

  • Rédiger, synthétiser ou réécrire des contenus dans Docs ;
  • Hiérarchiser, trier ou rédiger des e-mails dans Gmail ;
  • Générer des formules et exploiter plus efficacement des données dans Sheets ;
  • Créer des images, de la vidéo du contenu audio sur Slides ;
  • Prendre des notes et générer des arrière-plans sur Meet.

Pressé par un Microsoft exalté par son partenariat avec OpenAI, Google dévoile petit à petit son jeu, en faisant toutefois preuve d’une certaine prudence, comme l’a récemment souligné Johanna Voolich Wright, Vice-Présidente Product chez Google Workspace : « En raison de notre longue expérience dans l’IA et la productivité, nous savons que la création de fonctionnalités avec l’IA nécessite une grande attention, une expérimentation réfléchie et de nombreuses itérations s’appuyant sur les retours des utilisateurs. Nous faisons tout cela tout en mettant en place des garde-fous contre les abus, en protégeant la confidentialité des données et en respectant le contrôle des clients en matière de gouvernance des données. »