Certains internautes ont remarqué que les réponses générées par l’IA de Google ramènent souvent… à Google ? Ce n’est pas une impression. Une étude récente de SE Ranking montre en effet que 43 % des AI Overviews, les encadrés que Google affiche en haut des résultats, contiennent des liens qui renvoient vers ses propres pages de recherche. Ces réponses automatiques incluent généralement entre 4 et 6 liens, presque toujours vers des résultats Google. YouTube, Reddit ou Wikipedia sont également présents, mais Google.com reste la source la plus citée.

Cela renforce la logique du « jardin fermé » : plus vous cliquez, plus vous restez dans l’écosystème Google. Et ça marche. D’après Momentic, un internaute effectue aujourd’hui 10 clics dans Google avant de sortir du site.

Ce qu'il faut retenir :

  • 43 % des AI Overviews contiennent des liens qui renvoient vers Google.
  • Cela représente moins de clics pour les sites tiers.
  • La stratégie est d'apparaître dans les réponses générés par IA.
  • Certains paramètres influencent l'apparition des AI Overviews.

Une IA pas si ouverte que ça

Les chiffres parlent d’eux-mêmes : sur plus de 140 000 AI Overviews analysés dans cinq États américains, près de la moitié intègrent des liens pointant vers Google lui-même. Pour les experts SEO, c’est un changement de paradigme.

Ce que ça change concrètement ?

  • Moins de clics vers les sites tiers ;
  • Davantage d’interactions « in-site » ;
  • Une stratégie de référencement à repenser.

Il ne s’agit plus seulement de remonter dans les SERP. Il faut désormais trouver sa place à l’intérieur même des réponses IA, ou dans les autres encarts comme « Autres questions posées ».

Près de la moitié des liens dans les AI Overviews pointent vers Google - Source: SE Ranking

Les requêtes longues et peu concurrentielles favorisées

Les AI Overviews ne s’activent pas sur tous les mots-clés. Selon SE Ranking, 30 % des requêtes déclenchent ce type de réponse. Rappelons également que le France est encore un des rares territoires à ne pas bénéficier pour le moment de ces résumés générés par Google.

Plusieurs facteurs influencent leur apparition :

  • Les requêtes longues (type « comment résoudre une erreur 500 sur WordPress ? ») les déclenchent plus souvent.
  • Les termes à difficulté moyenne (score situé entre 21 et 40) sont les plus susceptibles d’être sélectionnés (33,4 %).
  • Les mots-clés très compétitifs (score situé entre 81 et 100) les déclenchent très rarement (3,7 %).
  • Des thématiques comme la mode, l’e-commerce ou l’actualité sont peu concernées (1,4 % à 3,8 %).

Autre critère à surveiller : le coût par clic. Les requêtes avec un CPC entre 2 et 5 dollars activent souvent l’IA (32 %), alors que les mots-clés très chers (plus de 9 $) sont moins concernés (17 %).

Une expérience utilisateur transformée

Du point de vue de l’utilisateur, l’IA de Google donne l’impression de gagner du temps : résumé rapide, sources visibles, réponses contextualisées. Mais en coulisse, cela redessine les parcours.

Un consultant SEO ou un éditeur de contenu peut facilement le constater : moins de trafic sortant. Google envoie toujours du monde, 175,5 millions de visites vers des sites tiers en mars, mais avec un ratio qui baisse : 0,6 visite externe par utilisateur, contre 1,4 pour ChatGPT.

Deux chiffres à garder en tête

  • 99,25 % des AI Overviews apparaissent accompagnés d’autres blocs SERP (notamment les fameuses « People Also Ask »)
  • Un bloc IA moyen fait 1 766 caractères, cite 13 sources et s’allonge selon la complexité de la réponse

Autrement dit : si votre site se trouve dans les sources, il peut bénéficier d’une belle visibilité. Mais l’espace est restreint, et il faut être stratégique.

Quelle stratégie SEO adopter ?

Dans ce contexte, comment garder sa place dans un moteur de plus en plus auto-centré ?

Voici quelques pistes concrètes :

  • Travailler les requêtes longues et informatives, qui activent souvent les AI Overviews.
  • Optimiser ses contenus pour être cités dans les résumés IA (structure claire, autorité perçue, format FAQ).
  • Ne pas dépendre uniquement de Google : diversifier ses canaux (newsletter, réseaux sociaux, agrégateurs).
  • Ne pas négliger Bing : être présent dans l’index du moteur de Microsoft permet potentiellement d’apparaître dans les réponses générées par ChatGPT, Copilot ou encore Perplexity.

Et surtout, suivre de près l’évolution de l’IA générative dans les SERP. Parce que Google n’a pas dit son dernier mot, même si c’est surtout pour se parler de plus en plus à lui-même.