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Heiko Maas, ministre de la justice allemand, vient de perdre une belle occasion de se taire en demandant, lors d'une interview au Financial Times, que Google rende public son algorithme de pertinence. Ben voyons...

L'Allemagne vit décidément une grande histoire d'amour avec Google. Rappelons-nous que le moteur de recherche avait été condamné l'année dernière outre-Rhin dans l'affaire des "Google Cars renifleuses de données personnelles". Mais le pays avait aussi connu des épisodes plus burlesques, comme le fait de faire payer la firme américaine pour tout contenu repris dans le moteur en 2012. Et, en 2013, une simili-fronde des sites de presse avait rapidement et piteusement fait "pschitt".

L'Allemagne se distingue encore cette semaine dans le domaine du comique avec Heiko Maas (voir illustration ci-dessous), ministre de la justice, interviewé dans le Financial Times, qui indique à cette occasion que Google devrait être plus transparent et tout simplement rendre public le contenu de son algorithme de pertinence. En ajoutant : "Quand un moteur de recherche a un tel impact sur le développement économique, c'est un problème que nous devons régler". Mais peut-être qu'en aidant les autres acteurs ou, mieux encore, en mettant en chantier un acteur local, ce serait une solution plus intelligente de contrer l'hégémonie du leader actuel. Non ?

On peut imaginer qu'après cette proposition, Heiko Maas demandera à Coca-Cola de dévoiler la formule de son soda, ce que l'entreprise américaine acceptera de bonne grâce, tout comme Google ! Mais l'Allemagne n'a pas l'exclusivité de la méconnaissance totale de l'Internet de la part de ses politiques, puisque dans l'Hexagone, la députée Sandrine Mazetier avait fait exactement la même demande à Fleur Pellerin, alors ministre déléguée à l'économie numérique en novembre 2012. Merci pour ces moments, messieurs-dames, serait-on tenté de dire, les occasions de rire ne sont pas si nombreuses en ce moment 🙂

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Source de l'image : WinFuture.de