Martin Splitt a dernièrement répété un point que les portes-parole de Google disent à l'envi depuis des lustres : les signaux d'UX (pogosticking, temps passé sur un site et autres) ne sont pas des critères de pertinence de l'algorithme du moteur, contrairement aux mythes qui perdurent envers et contre tous en SEO à ce sujet. Mais cela ne veut pas dire que Google ne les utilise pas par ailleurs (d'où certainement la confusion de certains)...

Martin Splitt a dernièrement redit pour la nième fois sur Twitter que Google n'utilisait pas dans son algorithme des variables ou critères comme le pogosticking (dwell time), le temps passé par un internaute sur un site web, son chemin de navigation, etc. signaux auxquels on peut ajouter le taux de rebond et autres serpents de mer que l'on retrouve pourtant souvent dans la littérature du SEO.

Google l'a très souvent répété, mais le fait que cela vienne de Martin Splitt, un googler tout ce qu'il y a de plus fiable au sein de la firme de Mountain View, lui donne un poids plus que respectable. Quand Martin Splitt dit quelque chose, c'est en règle générale irréfutable !

Tous ces KPI qui tiennent plus de l'UX que du SEO, ne sont effectivement pas des critères de pertinence pour donner une note de pertinence à une page, ce qui serait de plus stupide : en quoi un taux de rebond ou le temps passé sur un site web peuvent-ils être un reflet de la pertinence et de la qualité du contenu proposé par ce site et de la bonne correspondance entre ce texte et l'intention de recherche de l'internaute ? C'est juste lunaire…

Des critères pris en compte par ailleurs

Mais attention, cela ne veut pas dire que Google n'utilise pas ce type de critère et, là aussi, il l'a dit maintes fois. Le pogosticking ou autres critères venus de monde de l'UX sont très importants pour le moteur de recherche afin de donner des indicateurs aux équipes chargées de la conception de l'algorithme, afin d'améliorer ces système pour être plus pertinents à l'avenir. En cela, ils sont tout à fait comparables aux tests A/B réalisés par les Quality Raters. Et à ce jour, aucun Quality Rater n'a eu d'influence sur le classement d'un site web dans les SERP (encore un autre serpent de mer qui circule sur le Web, certains disant même que le QR peuvent pénaliser un site, un "privilège" qu'ils sont loin de détenir…).

On pourrait y rajouter le passage d'un site en HTTPS (pour la confiance de l'internaute lorsque le message "Site sécurisé" apparaît dans le navigateur) qui est à 99,9% neutre (ni positive, ni négative) en SEO. Tout référenceur sérieux sait également que l'influence du temps de chargement des pages sur le classement dans les SERP est quasi nulle (pour le ranking, mais pas pour le crawl, bien sûr).

Donc soyons clair : NON, l'algorithme de pertinence de Google, qui permet de créer les SERP, n'utilise pas de critère d'UX pour noter la pertinence d'une page par rapport à une requête donnée. Mais OUI, Google utilise ces indicateurs pour mener à bien ses investigations afin d'améliorer ses futurs algorithmes. Il y a une nuance et elle est plus qu'importante ! et c'est certainement cette nuance qui a créé la confusion dans l'esprit de certains...

Mais soyons clair : d'une façon générale, l'UX est un concept passionnant et capital pour un tas de sujets, d'ailleurs souvent connexes au SEO (transformation, navigation ou autre) mais cela n'aide strictement pas une page à être mieux classée dans les résultats de recherche. Ça, c'est un mythe qui a la peau sacrément dure !

Sur la prise en compte de l'UX par Google, nous vous suggérons de visualiser nos trois vidéos qui traitent de ce sujet :

Bon SEO et bon UX donc ! 🙂

 

John Mueller (à gauche) et Martin Splitt (à droite). Source de l'image : Search Engine Roundtable