Google confirme le coup d’envoi de sa nouvelle politique anti-spam contre l'abus de réputation de site. Désormais, des actions manuelles ciblent les pratiques SEO douteuses, avec une transition future vers des mesures algorithmiques.

Ce qu'il faut retenir : 

  • Google a commencé à appliquer des actions manuelles conformément à sa nouvelle politique anti-spam contre l’abus de réputation de site ; 
  • Bien que les interventions soient actuellement manuelles, Google prévoit de les automatiser à l'avenir ; 
  • Cette politique vise spécifiquement les sites qui hébergent du contenu tiers avec peu de supervision, dans le but de manipuler les SERP.

Lutte contre l’abus de réputation de site

Danny Sullivan confirme que la nouvelle politique anti-spam contre l’abus de réputation de site a bien commencé le lundi 6 mai 2024. Nous vous avions déjà annoncé cette nouvelle politique lors du lancement des Core et Spam Updates de mars

Pour l'instant, cette politique est appliquée manuellement par des employés de Google qui examinent les sites pour déterminer s'ils doivent être retirés de l'index de recherche pour non-conformité. Ces actions manuelles seront bientôt complétées par des mesures algorithmiques pour automatiser et élargir l'application de cette politique.

A noter : puisqu’il s’agit d’actions manuelles, les sites concernés devraient recevoir une alerte par e-mail et via leur Search Console. Cela leur donnera des indications détaillées sur la nature de l’action et comment y remédier. Une fois les problèmes résolus (dans le cadre de cette politique, certainement la suppression des contenus jugés abusifs), les sites peuvent faire une demande de réexamen. C’est une bonne nouvelle, car il ne s’agit pas d’une suppression pure et simple de l’index de Google : les sites incriminés ont une chance de se rattraper et de faire lever cette pénalité.

Une vieille stratégie avec un nouveau nom

Avec cette politique, Google entend cibler les “contenus tiers abusifs”, c’est-à-dire des pages tierces publiées avec peu voire pas de surveillance du site hôte, dans le but de manipuler les résultats de recherche en bénéficiant de la haute autorité du site propriétaire. La firme cite notamment les pages sponsorisées, publicitaires ou partenaires.

Cette stratégie est connue depuis longtemps sous le nom de “parasite SEO”. Si Google en avait bien conscience, il a enfin décidé de s’emparer de cette problématique en la pénalisant réellement, d’après ses déclarations. Peut-être en réaction au grand nombre de professionnels du SEO et propriétaires de sites se plaignant de la baisse de qualité des résultats Google, notamment du fait de cette stratégie, utilisée non pas seulement par de petits sites mais par de grandes marques et de grands médias. 

>> A lire : Les nouvelles règles pour un article sponsorisé réussi en 2024 [Regards croisés]

Impact immédiat sur les grandes marques

Suite à l'annonce de cette politique au mois de mars, certains sites de grandes marques ont commencé à retirer des catégories entières de leurs sites contenant des codes promos ou qui présentaient des avis sur des produits sans preuves concrètes de l'expérience directe des produits par les auteurs.

Bien que la mise en œuvre de cette nouvelle politique d'abus de réputation de site n’ait débuté qu’hier, Google a déjà commencé à déclasser ou à désindexer des catégories spécifiques de sites web dans l'index de recherche Google. 

Des sites de grande envergure tels que CNN, USA Today, Fortune et LA Times ont vu leurs répertoires de codes promos disparaître des résultats de recherche pour les mots-clés liés aux codes promos. Contrairement à d’autres, ces sites n’avaient pas empêché l’indexation de ces pages par Google, comme le recommandait la nouvelle politique. 

Pour l’instant, la mise en œuvre de cette politique ne semble pas encore toucher la France, en tout cas en ce qui concerne les mots-clés liés aux codes promos, comme c’est déjà le cas aux Etats-Unis. On trouve toujours les sites de grands médias se positionner sur les requêtes “codes promos”. A surveiller dans les jours / semaines à venir…