Depuis plusieurs mois, le développement de l’IA générative laisse penser à une bascule dans nos usages de recherche d’information. Pourtant, les chiffres montrent une autre réalité : ChatGPT progresse vite, mais reste très loin de Google lorsqu’on parle de volume et de rôle dans la découverte en ligne.
Ce qu'il faut retenir :
- Google traite environ 14 milliards de recherches par jour, contre 66 millions pour ChatGPT sur des requêtes à intention de recherche.
- Malgré sa croissance, l’IA représente encore moins de 1% du trafic de référencement selon BrightEdge.
- ChatGPT progresse via l’intégration API et l’adoption en entreprise, mais Google reste 210 fois plus utilisé.
- L’adoption des outils d’IA stimule aussi l’usage de Google, plutôt que de le remplacer.
Google est toujours ultra dominant
En 2024, Google a géré environ 5 000 milliards de recherches sur l’année, soit 14 milliards par jour. Par comparaison, une étude menée par Harvard et OpenAI montre que 21,3% des prompts utilisés sur ChatGPT relèvent du « Search » ce qui équivaut à environ 66 millions de requêtes quotidiennes. L’échelle n’est donc clarement pas la même : l’écart est d’un facteur 210.

Même DuckDuckGo, pourtant considéré comme un petit moteur, génère davantage de trafic de recherche référent que ChatGPT, souligne Rand Fishkin (SparkToro). En somme, même si l’IA attire l’attention médiatique, Google reste incontournable en termes de volumes utiles pour les marques et les éditeurs.
La croissance de ChatGPT, mais pas dans la recherche pure
Sam Altman annonçait en décembre 2023 plus d’un milliard de prompts par jour sur ChatGPT, chiffre qui serait monté à 2,5 milliards en juillet 2024. Toutefois, la majorité de cette croissance vient des APIs intégrées dans des applications et des services tiers, et non de cas d’usage directs en recherche d’information.
Attention à l’effet « loupe » sur l’IA
Au printemps 2024, SparkToro estimait que Google Search était 373 fois plus gros que ChatGPT dans ce domaine spécifique. Même aujourd’hui, l’« IA search » reste un épiphénomène : elle ne représente qu’une fraction infime du trafic par rapport à la recherche classique.
Autre paradoxe relevé par SparkToro/Datos : lorsqu’une personne adopte des outils d’IA comme ChatGPT, son usage de Google augmente aussi. Autrement dit, l’IA ne remplace pas encore la recherche, elle la complète.