Quelques infos sur Google (et Bing parfois) et son moteur de recherche, glanées ici et là de façon officieuse ces derniers jours. Au programme, cette semaine : utilisation de faux profils, réception des contenus générés par l'IA, importance de l'expérience utilisateur et poids des récompenses des auteurs de contenus./

Voici une petite compilation des informations fournies par les porte-paroles officiels de Google ces derniers jours sur différents réseaux informels (Twitter, Hangouts, forums, conférences, etc.). Donc « gossips » (rumeur) + Google = « Goossips » 🙂

La communication du moteur de recherche étant parfois plus ou moins sujette à caution, nous indiquons, dans les lignes ci-dessous, le niveau de confiance (taux de fiabilité) que nous accordons à l'information fournie par Google (de 1 à 3 étoiles, 3 étoiles représentant le taux de confiance maximal) - et non pas à la source qui en parle.

Faux profils : Google n’est pas dupe
Dans une série de tweets acérés, John Mueller a fait part de son point de vue à propos de l’utilisation de faux profils destinés à tromper les internautes, que cela soit sur LinkedIn ou Google. Après avoir rappelé que Google utilisait l’intelligence des machines pour détecter les comportements potentiellement abusifs, John Mueller s’est focalisé sur l’utilisation des faux personas, précisant au passage : « Pour être honnête, rien de cela ne serait un problème si vous le faisiez en tant que vous-même. Une seule personne peut gérer un site, vous n’avez pas besoin de plusieurs faux personas. (…) Vous perdez toute crédibilité une fois qu’il est évident que vous menez une fausse opération. Et à tous ceux qui disent que personne ne peut le dire parce qu’ils le font bien : vous vous faites des illusions. » Et de conclure par un sentencieux : « On devient crédible en faisant du bon travail ».
Source : Search Engine Journal
Taux de fiabilité :
Le message envoyé à ceux qui tentent d’abuser de la crédulité de Google avec de faux profils est on ne peut plus clair : le géant du web, qui s’appuie sur des technologies en constante évolution, n’est pas né de la dernière pluie.

Google ne valorise pas les contenus générés par IA
En réponse à Merrill Brown, à la tête de G/O Media, qui se félicitait de la bonne réception des contenus générés par l’IA dans les moteurs de recherche, Danny Sullivan a déclaré que ce n’était pas le cas : « du moins, pour nous ». L'homme derrière Google Search Liaison va plus loin : « il y a beaucoup de contenus d'IA sur le web qui ne sont pas bien classés et qui ne sont donc pas bien accueillis (…) Nos systèmes tiennent compte de l’utilité du contenu, plutôt que de la manière dont il est produit ». En somme : « le contenu généré par IA n’a pas de pouvoirs magiques pour le classement ».
Source : Search Engine Roundtable
Taux de fiabilité :
Les technologies évoluent, mais la ligne officielle reste peu ou prou toujours la même : Google veut avant tout que les contenus proposés soient qualitatifs et utiles à l’internaute. Pas sûr qu’abreuver un site de centaines de pages générées par IA aille forcément dans ce sens, à moins de les soigner.

Une bonne expérience utilisateur est importante, mais pas suffisante
Sur Twitter, un internaute a voulu savoir ce que John Mueller pensait du Page Speed et plus spécifiquement s’il s’agissait d’un facteur de positionnement pour Google. L’intéressé a répondu en déclarant que la notion de Page Speed était très vague et a renvoyé son interlocuteur vers la page dédiée au rôle de l’expérience sur la page en précisant qu’il n’y trouverait pas de mention de lien entre « loadingTime-50ms » et « ranking-1 ». John Mueller a ajouté : « une bonne expérience de la page est utile, indépendamment du SEO. Il existe des études de cas réalisées par divers sites commerciaux qui montrent comment une amélioration minimale se traduit par un changement de comportement mesurable de l’utilisateur. Une bonne expérience utilisateur ne résout pas les autres problèmes, mais les utilisateurs ont des attentes élevées de nos jours. »
Source : Search Engine Roundtable
Taux de fiabilité :
Même si la vitesse de chargement d’une page n’est pas un facteur de classement en soit, elle participe à la bonne (ou la mauvaise) expérience des internautes. Mais si l’expérience est importante, elle ne peut évidemment pas garantir à elle-seule un bon positionnement, notamment si la pertinence et la qualité du contenu ne suivent pas.

Les récompenses d’un auteur ne sont pas un signal direct de classement
En mai dernier, Jennifer Granito de Google Search Central faisait le point sur le système Topic Authority censé mettre en avant les contenus et les experts les plus pertinents sur Google Actualités et dans Search. Il y a quelques jours, un internaute a demandé si un site devait afficher les distinctions des journalistes qui publient pour appuyer leur réputation, faisant référence à l’un des critères mentionnés par Google dans sa documentation. En réponse, Danny Sullivan a apporté quelques précisions importantes : « Ce n’est pas un signal direct. C’est une façon d’évaluer si une source a acquis une bonne réputation. Si c’est le cas, elle a peut-être obtenu des récompenses. Cela nous permet de savoir qu’elle fait bien les choses et cela peut s’aligner sur nos signaux distincts qui tentent de comprendre la réputation. »
Source : Search Engine Roundtable
Taux de fiabilité :
Manque de clarté de Google ou mauvaise interprétation de la part de l’auteur de la question initiale, toujours est-il que les récompenses qu’a pu obtenir un auteur dans sa carrière semblent finalement n’être qu’un élément parmi d’autres, auquel il ne faut sans doute pas accorder trop d’importance.