Véritable point d’entrée, le titre d’un article est censé résumer son propos, refléter son contenu, attirer l’attention des lecteurs et éveiller leur curiosité. Dans une publication proposée sur « WTF is SEO ? », Jessie Willms et Shelby Blackley partagent les conseils de plusieurs experts SEO à propos de la conception de titres d’articles, pour différents types de contenus.

Rédiger un titre : les grands principes à retenir

Avant d'aller plus loin, voici quelques grands principes de base à retenir pour concevoir un titre dans les règles de l'art :

  • Nombre de caractères : les co-autrices nous conseillent de viser des titres de 70 caractères de longueur, et de ne pas dépasser les 80 caractères, sachant que Google tronque les titres en fonction des pixels et que la largeur des pixels varie selon le classement dans les SERP. Plus spécifiquement, la longueur d’un titre en Top Stories (À la Une) doit être comprise entre 55 et 80 caractères, tandis que les titres sont coupés à partir de 75 caractères dans les résultats organiques.
  • Vocabulaire utilisé : comme le préconise Candace Mitchell du Washington Post, il faut bannir les mots et expressions que les gens n’utilisent pas au quotidien et placer les mots-clés importants au début du titre. Une approche intéressante est de faire au plus simple en proposant de répondre aux questions que se pose l’internaute.
  • Volume de recherche : il est essentiel de ne pas négliger les mots-clés à faible volume de recherche, car ces derniers peuvent représenter une excellente opportunité de classement, comparativement à des mots-clés à fort volume où il est plus difficile de se positionner.
  • Format du contenu : les titres doivent également fournir des renseignements sur le format du contenu (article de blog, recette, critique, classement, prédictions…).
  • Titres pris en compte par Google : les 5 titres pris en compte par Google (H1), titre des données structurées, balise <title>, titre Open Graph et titre du lien interne, ne doivent pas trop différer et contenir le mot-clé principal.

Quelques astuces utiles

Jessie Willms et Shelby Blackley conseillent de tourner le dos au clickbait et plutôt d'élaborer des titres qui suscitent l’intérêt de la cible. Autrement dit : ne pas tromper les lecteurs avec des titres volontairement mensongers ou imprécis. Ben Dilks rappelle que ce type de pratiques agace les lecteurs, peut s’avérer dommageable pour une marque et peut mener à une pénalité de Google.

L’idée maîtresse est de se mettre à la place du lecteur de concevoir un titre. Celui-ci doit comprendre immédiatement de quoi traite l’article et ce que cela va lui apporter. En effet, il ne sert à rien de bien se classer si personne ne clique sur l’article.

En cas de difficulté pour trouver un titre, Candace Mitchell recommande de demander à une personne tierce, qui n’est pas familière avec le sujet, de le décrire en une ou deux phrases.

Les erreurs les plus communes

Le consultant Barry Adams de chez Polemic Digital a dressé la liste des erreurs les plus courantes :

  • L’utilisation de caractères spéciaux, tels que « & » ou « ; », qui peut poser un problème à Google.
  • Le manque de spécificité qui ne permet pas de comprendre le sujet principal de l’article.
  • Les titres trop longs qui peuvent finir coupés.
  • Les titres identiques, ne contenant pas d’informations différenciantes, comme la date.

Les titres destinés à Google Discover

Étant donné que Discover propose un flux d’articles basé sur les centres d’intérêt de l’utilisateur, il faut considérer que ces derniers ont sans doute déjà une connaissance de base du sujet. Il est donc judicieux de créer un ton humain et conversationnel, suscitant la curiosité, comme le suggère Jordan Mazza, expert SEO chez Amsive. Concrètement, il s’agit de privilégier les citations à la première personne, d'utiliser un langage vivant, des questions et des références à des personnes/marques connues.

L’ajout d’une dimension émotionnelle aux titres est également la bienvenue, dès lors qu’elle n’est pas abusive. Il a aussi été remarqué que les titres qui jouent sur le champ sémantique du conseil, du secret ou de la révélation apparaissent mieux dans Discover, mais ne sont pas toujours aussi performants en recherche organique. Pour réussi à toucher ces deux cibles distinctes, Lily Ray conseille d’utiliser les champs de titres à disposition en adoptant des approches différentes.

Les titres destinés aux contenus evergreen

Pour rappel, les contenus evergreen correspondent aux articles toujours d’actualité contenant des informations pérennes. Pour créer des titres qui génèrent du clic, il faut s’assurer que ceux-ci soient clairs et compréhensibles. Megan Griffith-Greene, rédactrice en chef du service journalisme au Washington Post, veille également à prendre en compte le concept E-E-A-T développé par Google, en faisant en sorte que le titre transmette l’idée que l’article est le meilleur sur le sujet concerné.

Encore une fois, il s’agit avant tout de réfléchir à son audience en comprenant ses attentes et les questions qu’elle se pose à propos d’un sujet afin de concevoir un titre parfaitement adapté.

L’utilisation de données de classement ou de suivi

Joy Johnston, responsable de la stratégie SEO chez Trisolute News Dashboard, préconise l’utilisation d’outils de référencement qui contiennent de nombreuses données susceptibles d’aider à l’élaboration de titres. Outre la recherche de mots-clés courants, il peut aussi être judicieux d’examiner les titres des articles qui ne sont pas classés, par rapport à ceux des concurrents qui se positionnent, afin de déterminer les tactiques à privilégier. Enfin, il est particulièrement important de garder un œil sur le classement des mots-clés en lien avec les actualités de dernière minute, car la manière dont les internautes effectuent leurs recherches évolue au cours d’un événement, et doit donc se refléter dans le titre.

L’article de Jessie Willms et Shelby Blackley se termine avec des conseils destinés à obtenir l’adhésion d’une rédaction sur les différents principes évoqués. Il s’agit notamment d’insister sur le fait que ces pratiques évoluent, qu’elles ne sont pas inscrites dans le marbre. Enfin, il est essentiel d’organiser régulièrement des ateliers ou fournir des conseils sur le référencement pour que chacun soit bien formé sur ces questions.