Quelques infos sur Google (et Bing parfois) et son moteur de recherche, glanées ici et là de façon officieuse ces derniers jours, avec au programme cette semaine quelques réponses à ces questions : la vague d'optimisations GEO pourrait-elle mener à une grande détox ? Quelle stratégie adopter en cas de site pollué par les contenus IA de mauvais qualité ? Quel est l'impact du chargement d'une (grosse) vidéo en arrière-plan ?

Goossip #1

Bientôt des services de GEO-Détox ?

John Mueller de Google s'est moqué du fait que, après avoir proposé des services GEO (Google Experience Optimization) facturables, les agences SEO pourraient l'année prochaine proposer des services de « GEO-Détox » pour corriger les effets négatifs de ces optimisations, dans la même logique que les services de « link building detox » ou de suppression de contenu excessif qui ont suivi les campagnes de netlinking ou de création de contenu de masse.

Cette intervention fait sur à un post de Ian Lurie, spécialiste SEO, qui critique l’enthousiasme excessif autour du GEO, en soulignant que les tactiques mises en avant sont souvent basiques (création de contenu détaillé, pages uniquement pour les bots IA) et parfois peu pertinentes, ce qui l’amène à plaisanter sur la nécessité d’un « détox » SEO.

Source : Search Engine Rountable

Taux de fiabilité : ⭐⭐⭐ On est d'accord !

Le monde du SEO est un éternel recommencement. A chaque nouvelle grande tendance (qu’elle soit passagère ou non), on constate toujours des excès et des stratégies court-termistes qui peuvent faire plus de dégâts qu’autre-chose. Même si elle est volontairement un peu provocante, la remarque de John Mueller n’est sans doute pas si absurde que ça.

Goossip #2

Site pollué par l’IA de faible qualité : il vaut mieux tout recommencer à zéro

Pour un site en « mauvais état », suite à l’utilisation massive de contenus IA de faible qualité, John Mueller conseille de repenser complètement l’objectif du site plutôt que de simplement réécrire les pages de manière humaine. En effet, réécrire les contenus générés par IA avec des auteurs humains n’est pas suffisant pour rétablir la valeur et l’authenticité du site. Google recherche surtout la valeur ajoutée et la raison d’être du contenu en ligne.

John Mueller recommande d’aborder la reprise comme un nouveau départ, en repartant de zéro sur le fond, au lieu d’une démarche page par page ou d’un grand ménage superficiel. Il précise même que repartir d’un non-domaine « pollué » par de l’ancien contenu inutile peut être plus rapide que d’essayer de redresser la réputation SEO existante, qui peut prendre beaucoup de temps à se rétablir.

Source : Search Engine Journal

Taux de fiabilité : ⭐⭐ On a quelques doutes...

La méthode préconisée par John Mueller peut paraître radicale, mais elle semble surtout apporter une grosse nuance à l’approche « réécriture 100 % humaine » qui pourrait être le premier réflexe en cas de site touché. Si revenir à une plume humaine peut constituer un changement important, faut-il encore prendre le temps de réfléchir à la pertinence des contenus retravaillés. C'est là tout l'enjeu de la démarche !

Goossip #3

Une vidéo en arrière-fond n’a pas d’impact particulier sur le SEO

John Mueller explique qu’un gros fichier vidéo en fond, même de 100 Mo, n’a en principe pas d’impact SEO notable tant que le contenu principal et les images se chargent rapidement en premier. L’idée clé est que Google se base surtout sur l’expérience utilisateur et les Core Web Vitals. Donc si la page est déjà lisible et stable avant que la vidéo ne soit chargée, le risque SEO reste faible.

Source : Search Engine Journal

Taux de fiabilité : ⭐⭐ On a quelques doutes...

En théorie oui. Dans la pratique, il est toutefois recommandé d’utiliser preload="none" sur la balise vidéo pour éviter un pré-chargement inutile et de s’appuyer sur un attribut poster pour afficher une image en attendant que la vidéo se charge en arrière plan. Pour les vidéos en autoplay, Google préconise des approches de lazy loading (par exemple via Intersection Observer) afin de ne lancer réellement le chargement que lorsque la vidéo entre dans le viewport, ce qui permet de préserver les performances tout en conservant l’effet visuel.